Le nouvel échevin Bernard Jurion (il a remplacé Charles Gardier devenu député à la Fédération Wallonie-Bruxelles en août dernier) a présenté hier soir le budget 2018 de la ville de Spa. A l’ordinaire, ce budget présente, à l’exercice propre, un résultat positif de 123.492,97 €. « Les recettes ordinaires de la Ville augmentent sous l’effet, à la fois, d’une augmentation du rendement de la taxe additionnelle au précompte immobilier et d’un accroissement des revenus du patrimoine privé. Par contre, le rendement de la taxe additionnelle à l’impôt des personnes physiques reste stable. En maintenant inchangé le nombre de centimes additionnels qu’elle prélève, la Ville a permis aux Spadois de profiter aussi, au niveau local, des mesures prises par le Gouvernement fédéral destinées, dans le cadre du « tax shift », à réduire la pression fiscale sur les revenus professionnels », a expliqué l’échevin des Finances.
En regrettant la diminution, d’environ 52.000 € de la dotation dans le Fonds des Communes, Bernard Jurion a fait remarquer que les dépenses ordinaires restent stables et diminuent même quelque peu, en valeur nominale, par rapport à celles prévues en 2017. Les rémunérations du personnel augmentent légèrement, la charge de la dette reste stable mais c’est surtout la problématique des pensions du personnel contractuel engagé par la Ville qui se posera dans les années à venir selon l’échevin.
Au niveau des investissements, des projets inscrits au budget 2017 et pas encore réalisés sont reportés. 14 millions € sont inscrits au niveau des investissements avec, notamment, le projet de réhabilitation de la galerie du parc des sept heures qui recouvre à lui seul la moitié du budget. Citons aussi réalisation du piétonnier sur une partie de la rue de l’hôtel de ville et rue Gérardy, 300.000 euros, entièrement subsidiés, consacrés à la réalisation du projet "Digital Cities", destiné à implanter du WIFI gratuit en centre-ville et 500.000 € pour la réalisation du pré-ravel.
« Certaines dépenses restent cependant élevées par rapport aux dépenses moyennes par habitant des communes wallonnes. Spa est une ville de 10.000 habitants environ qui doit garder son statut de centre touristique, culturel et de loisirs. Personne, je suppose, n’est prêt à remettre en cause le financement des Francofolies ou du Festival de Théâtre, à nier l’aide accordée aux clubs sportifs fréquentant le Centre sportif de Warfaaz ou à reprocher à la Ville l’aide financière apportée au Musée ou au Centre culturel. La Ville de Spa doit avoir les moyens de ses ambitions et les Spadois doivent avoir de l’ambition pour leur Ville. Le projet de reconnaissance des villes thermales européennes par l’Unesco est une étape importante dans cette voie », a encore expliqué Bernard Jurion.