La Fédération verviétoise du Parti socialiste présentait ce lundi ses combats et enjeux pour l’arrondissement. Au centre de ses préoccupations, le bien-être des citoyens. Il passe notamment par l’emploi et le logement, deux axes que les socialistes entendent renforcer et protéger.
Audrey Degrange
Non les fédérations ne sont pas obsolètes et dépassées. La preuve, elles séduisent de nouveaux membres. Une dizaine de visages ont ainsi rejoint Valérie Dejardin à l’image de Gaëlle Denys et Régis Decerf. Deux présidents de CPAS et une bourgmestre, voici donc le trio à la tête de la Fédération verviétoise du parti socialiste dont le leitmotiv s’articule autour du bien-être citoyen. « Le citoyen doit se sentir bien, exprime d’emblée Valérie Dejardin, Présidente de la Fédération verviétoise du Parti socialiste. On vient de subir différentes crises et ils ont été notamment dans l’arrondissement durement touchés donc le but, c’est d’essayer de porter des projets qui touchent directement à leur bien-être. Que ce soit en matière d’emploi, de logement, des soins de santé, de l’encadrement des enfants, des aînés. Et là, c’est vraiment des choses qui touchent tous les citoyens de l’arrondissement et qui ne divisent pas. On a souvent tendance à dire qu’on vient du sud, du nord, du centre. A un moment donné, il y a des choses qui rassemblent l’ensemble des citoyens, des problématiques et des solutions à trouver pour tout le monde et ça, c’est le rôle du politique et c’est ce qu’on essaye de proposer au parti socialiste. »
La fédération verviétoise se veut force de propositions réalistes et non de punchlines électoralistes. En terme d’emploi, elle est par exemple, contre les sanctions et la limitation des allocations de chômage à deux ans. « Les allocations de chômage sont financées à 100% par le fédéral là où le revenu d’intégration est financé entre 65 et 70% par le fédéral, révèle Régis Decerf, Vice-président de la Fédération verviétoise du PS. Sur base d’une estimation grossière, si on excluait tous les chômeurs de plus de 2 ans à Dison, ça ferait un coût minimum de 2 millions d’euros supplémentaire par an pour la commune. On se rend bien compte que c’est irréaliste. Alors oui, on peut entendre que l’accompagnement est plus individualisé dans un CPAS mais alors il faut mettre les moyens, ce qui n’est absolument pas sur la table en ce moment dans la proposition du Président du MR. »
Renforcer l’accès au marché de l’emploi est donc une priorité tout comme celui à un logement décent. « Il y a des mécanismes qui doivent vraiment être mis en place pour favoriser l’accès au logement locatif mais aussi au logement acquisitif notamment via des prêts sociaux pour les jeunes, c’est encore trop cher maintenant d’accéder à une maison pour un jeune couple à revenus moyens. Il faut aussi renforcer l’offre de logements publics de qualité avec une rénovation de grande ampleur au niveau du parc actuel. »
Enfin parce qu’ensemble, on est plus fort, la Fédération plaide pour la création d’un nouveau Forum Economique et Politique qui regrouperait les forces vives verviétoises histoire de faire exister l’arrondissement de Verviers et ses atouts sur la carte de la Belgique.