Le plat de résistance, comme l’a présenté le président de séance du conseil communal de Dison Willy Formatin, a consisté hier soir dans un volet financier, avec le renouvellement des deux taxes principales, celle sur les personnes physiques et celle sur le précompte immobilier, et le compte communal pour l’année 2021.
En ce qui concerne le volet taxes, ces deux principales resteront fixées pour 2023 et 2024 au taux actuel, soit 2500 centimes additionnels pour le précompte immobilier, et 7,9 % pour l’I.P.P.. « Soit des taux inchangés depuis 2008 et 2011 » n’a pas manqué de se réjouir l’échevin des finances Jean Michel Delaval. Un point qui est passé évidemment sans discussion. Sauf que le conseiller écolo M. Michiels en a profité pour présenter pour la troisième fois sa proposition de diminuer la taxe sur les personnes physiques pour la faire passer à 7,7%. « Ce qui pourrait attirer plus de gens à venir habiter la commune » explique le conseiller écolo. Qui s’attire la réaction négative de l’échevin des finances : « Nous aimerions bien, mais ce n’est pas possible et ne serait pas sérieux avec la crise énergétique et du prix des matériaux que nous subissons actuellement, après celles du covid et les inondations. Il faut rester prudent. » Régis Decerf, président du CPAS, a été plus sec encore : « Votre proposition est complètement à côté de la plaque, compte tenu de la réalité sociologique de Dison. Et personne ne regarde le niveau des taxes avant de choisir une habitation. »
Le point a été approuvé par 20 voix pour et 3 contre, celles du groupe écolo.
L’autre volet financier concerne les comptes pour l’année dernière. Ceux-ci sont présentés avec un léger boni de 40.000 euros à l’exercice propre mais plus de 5 millions avec les exercices antérieurs cumulés. « Pour arriver à ce relatif équilibre, il a fallu prélever 500.000 euros sur le fonds de réserve, ce qui correspond plus ou mains au montant des aides octroyées lors du covid et des inondations. C’est à ça que sert un fonds de réserve, mais pas de panique, il contient encore 900.000 euros » a commenté l’échevin des finances.
Le point a été voté à l’unanimité, sans attirer la moindre discussion, mise à part celle d’Yvan Ylieff, qui s’est réjoui du fait que les dépenses ont été maîtrisées et l’équilibre atteint. « Le plat de résistance se révèle finalement excellent. Avec toutefois un petit bémol : si la dotation du fonds des communes qui se monte à 8,8 millions est en augmentation de 700.000 euros, ceux-ci restent inférieurs au coût réel de l’inflation » (L.B.)