Hier soir, un très long et très vif débat a eu lieu au conseil communal de Dison au sujet du projet d’implantation d’un lotissement de 300 logements à Wesny (Andrimont), le long du chemin de Botister. C’est l’écolo Marc Magnery qui a mis le feu aux poudres en interrogeant la majorité PS sur ses intentions. L’échevin de l’urbanisme Benoît Dantine a exposé que le projet, en cours depuis 2009, avait à plusieurs reprises été adopté par le conseil communal et la Région wallonne, avec l’abstention d’Ecolo, et même pas un vote négatif. L’enquête publique ouverte depuis vendredi 16 juin a réuni… 12 personnes, et seulement trois réclamations ont été enregistrées.
C’est alors que Marc Magnery a attaqué de manière virulente la manière dont le collège avait organisé cette ouverture d’enquête publique. « Vous subissez les diktats du promoteur. Les riverains en ont été avertis par un simple feuillet de format A5, sans explication ni même un plan. Et les locaux de l’administration étaient fermés à 14 h, heure de la réunion. » Ce qu’il avait déjà dénoncé sur les réseaux sociaux.
Là, Yvan Ylieff s’est fâché : « C’est faux, archi faux ! La préposée était bien présente. Seulement, il fallait sonner, puisque les locaux sont sécurisés, conformément aux directives de la Région Wallonne depuis qu’un fonctionnaire a été assassiné à Verviers. Et vous deviez le savoir en tant que conseiller communal. »
Là-dessus, Marc Magnery est revenu avec son exigence d’une consultation populaire. « Un projet d’une telle ampleur ne concerne pas qu’un quartier, mais va impacter toute la vie de la commune. Or les gens ne sont pas au courant de ce projet. Nous tout ce qu’on demande, c’est qu’on en débatte. »
Il s’est vu opposer une réponde cinglante du bourgmestre : « C’est bien écolo, ça. Faire des choses qui ne servent à rien. Vous savez qu’on ne réunira jamais un quorum suffisant sur un tel sujet » a dit Yvan Ylieff en mettant fin à un débat devenu électrique.
La sérénité était cependant revenue lors d’une autre proposition de Marc Magnery, celle d’une mis en place d’un permis de végétaliser . Mais encore ? « Il s’agirait de permettre aux habitants de se réapproprier certains espaces publics en y mettant des bacs à fleurs ou en y plantant des arbustes, après autorisation de la commune ». Une proposition accueillie d’autant plus favorablement par le collège qu’elle existe déjà. « Pas besoin d’élaborer un nouveau règlement, une simple demande au collège suffit. » a conclu Yvan Ylieff. (L.B.)