Cela fait exactement deux ans que le conseil communal de Dison ne s’était plus réuni dans la salle habituelle de la Maison communale, les réunions précédentes ayant eu lieu soit par vidéo conférence, soit dans la grande salle de spectacle du Tremplin en raison des exigences sanitaires dues au covid. Rien de particulier n’a été décidé hier soir, si ce n’est le budget 2022 du CPAS dont les comptes ont enfin été remis en ordre. Ce budget se monte à 22,2 millions d’euros en dépenses, dont l’équilibre n’est compensé que par l’apport de quelque 2,6 millions d’euros de la Commune.
Toutefois, le vote autour de ce budget a fait l’objet d’un accroc de la part de l’ensemble de l’opposition. Car la majorité demandait en dernière minute la modification d’un poste de ce budget, à savoir une dépense de 40.000 euros pour l’achat d’une camionnette électrique à la place des 15.000 euros prévus pour un engin traditionnel. Ce qui a fâché Ecolo sur la forme, et Vivre Dison sur le fond. « C’est de la mauvaise gestion, vous voulez acheter de l’électrique alors que vous n’avez même pas les bornes ou les panneaux pour la recharge » s’est exclamé Jefferson Arnauts. Ce à quoi l’échevin des travaux Stéphan Mullender a répliqué qu’il s’agissait de répondre a une demande… d’Ecolo, tandis que le président du CPAS Régis Decerf s’indignait. « Mais enfin, on ne vous demande que le changement d’une ligne pour un montant de 25.000 euros dans un budget de plus de 22 millions. » L’opposition demandait cependant une suspension de séance, à l’issue de laquelle 6 conseillers s’abstenaient et les trois conseillers écolos votaient contre ce budget, adopté évidemment par les 14 conseillers socialistes présents.
A noter aussi cette chartre « pour la gestion durable des eaux pluviales dans l’aménagement des espaces publics » proposée par l’Ecolo Jean-Jacques Michiels, et rejetée par la majorité au motif qu’elle était à la fois trop exigeante et trop peu précise. « Il faut savoir que c’est déjà une préoccupation prise en compte par l’administration communale, et qu’il existe des obligations légales en la matière » a rétorqué l’échevin des travaux Stephan Mullender.
Enfin, signalons que le conseil a voté à l’unanimité l’exonération de différentes taxes liées à l’inscription en faveur des ressortissants ukrainiens qui s’inscriraient dans la commune. (L.B.)