Des militants de la CSC-Enseignement Liège-Verviers se sont rassemblés ce matin devant le domicile du ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles Pierre-Yves Jeholet à Xhendelesse. Ils sont venus lui dire qu’ils n’étaient pas d’accord avec la réforme des rythmes scolaires prévue à la rentrée 2022. « Tu n’es pas dans le rythme » lui ont-ils dit.
Des croissants et un vase… Les croissants pour le petit-déjeûner… Le vase, c’est parce que la réforme des rythmes scolaires qui doit entrer en vigueur à la rentrée de septembre 2022, c’est la goutte qui fait tout déborder. Ce matin, une quarantaine de militants de la CSC Enseignement Liège-Verviers sont venus réveiller le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles Pierre-Yves Jeholet.
Une absurdité
" 2022, c’est beaucoup trop tôt pour nous ! Il reste beaucoup de questions sans réponse qui touchent à la fois la société et les enseignants. Comment les choses vont-elles se passer pour les parents qui ont des gardes alternées ou pour répartir les congés dans les sociétés privées ? Entre Communauté germanophone et Fédération Wallonie-Bruxelles, on va se retrouver avec des calendriers différents. Ce qui est une absurdité", déclare Fabien Crutzen, permanent CSC Enseignement de Verviers.
La CSC n’est pas opposée à une réforme. C’est donc le calendrier qui pose problème. Alors, passage en force de la Fédération Wallonie-Bruxelles ? "Si on n’a pas le courage de mettre le dossier sur la table, on risque de passer à côté de la réforme. Une législature, ça passe très vite. Et donc, j’assume de porter des réformes tout en concertant avec les acteurs de l’école", indique le Ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles Pierre-Yves Jeholet.
Réorganisation source de tensions
Les acteurs de l’école justement ont été entendus et écoutés ce matin… Si tout n’est pas réglé, la réforme pourrait être postposée d’un an. Mais , pour Pierre-Yves Jeholet, elle a sa raison d’être. " Toute une série de professionnels du secteur de la santé nous disent qu’un rythme de 7 semaines de cours et 2 semaines de congés est plutôt l’idéal. Mais cette réforme a beaucoup d’impacts aussi sur la culture, les mouvements de jeunesse, l’organisation des vacances, la vie familiale. On doit tenir compte de toute une série de préoccupations", explique le Ministre-Président Pierre-Yves Jeholet.
Dès la rentrée 2022, la réforme prévoit que les vacances d’été, de la maternelle jusqu’en fin de secondaires, soient raccourcies, tandis que les congés de Toussaint et Carnaval seraient doublés. Une réorganisation, on le perçoit, source de tensions. (Manu Yvens)