Au lendemain de la diffusion de l’émission « Investigation » (RTBF) sur le secteur de la pomme de terre, le ministre des PME David Clarinval (MR) avait annoncé avoir déposé une requête auprès de l’Autorité belge de la Concurrence estimant que l’enquête avait soulevé de potentielles clauses abusives dans les contrats passés entre les entreprises de transformation et les agriculteurs.
Les pratiques anti-concurrentielles dans le secteur de la production de pommes de terre ont également été examinées au niveau de la commune de Pepinster qui, sur proposition du conseiller d’opposition Jean-Marie Fafchamps (Défi), a décidé d’interpeller le Gouvernement Wallon en lui demandant de se conformer au Code Wallon de l’Agriculture. Une motion en ce sens a été adoptée hier soir au conseil communal au terme d’un débat animé, passionné mais qui a aussi fait éclater des divergences entre élus.
A travers cette motion, les élus demandent que le Gouvernement Wallon préconise le renforcement des mesures agroenvironnementales et climatiques (MAEC) et qu’il revoie rapidement son soutien financier aux filières qui vont à l’encontre de la Déclaration de Politique Régionale 2020-2024 (DPR).
On se trompe de cible ?
Hier soir, tous les élus pépins n’ont pas approuvé cette motion relative au respect du Code wallon de l’agriculture et au soutien financier de l’industrie des frites surgelées. L’ancien échevin Jean Detiffe, qui est aussi agriculteur, a même voté contre. « Même s’il y a des imperfections, on ne peut pas opposer l’agriculture à l’industrie. Dès le moment où l’on signe un contrat avec l’industrie de la frite, on sait à quoi s’en tenir ! Ce n’est pas le cas dans tous les secteurs », explique-t-il pour justifier son refus de signer cette motion. 3 autres élus se sont également abstenus en estimant qu’il y avait ambiguité dans le libellé. (Manu Yvens)