Finalement organisé en visioconférence, le conseil communal de Pepinster a été suivi jusqu’à 180 personnes en simultané ! Pour une première, elle n’est pas passée inaperçue ! Mais le conseil qui devait débuter à 20 heures a été retardé d’une vingtaine d’une vingtaine de minutes lorsque la majorité s’est rendue compte que la plateforme de communication en ligne Zoom n’était pas assez sécurisée ! Et ne garantissait pas du coup la bonne tenue des débats.
Avec la crise du COVID-19, ces plateformes sont devenus des éléments essentiels pour établir des interactions personnelles et professionnelles avec le monde extérieur. Mais elles ne sont pas sans risque. Comme la possibilité pour une tierce personne d’écouter des réunions et des conversations privées. Si le conseil communal est public, il est aussi suivi d’une séance à huis-clos qui, comme son nom l’indique, n’est pas accessible aux citoyens. Que ce soit en présentiel ou à distance.
Hier soir, la commune de Pepinster avait tenté de sécuriser au maximum le logiciel en fournissant un mot de passe de connexion à chaque élu. Le problème, c’est qu’un conseiller a visiblement partagé ce mot de passe en permettant ainsi à n’importe quel citoyen lambda d’intervenir inopinément ! « Nous avons pu réagir à temps avec un nouveau mot de passe mais le risque était grand que des citoyens interviennent en pleine séance ! Ce qui est formellement interdit par la loi », indique le Bourgmestre Philippe Godin.
La commune de Pepinster a décidé de ne pas en rester là. Elle va envoyer un courrier au Ministre des pouvoirs locaux Christophe Collignon qui pourrait déboucher sur une plainte en bonne et due forme.
Un autre problème est aussi survenu en pleine séance publique de ce conseil communal à distance. Une conseillère de l’opposition a été surprise en train de converser avec le public en interagissant avec lui via les réseaux sociaux. Ce qui, ici aussi, est interdit par la loi. La conseillère va être avertie par courrier ainsi que la tutelle. (Manu Yvens)