« C’est un budget ambitieux et réaliste, qui allie le cœur et la raison » a dit l’échevin des finances Jean-Jacques Deblon en présentant le budget 22024 au conseil communal de Dison, en ne niant pas qu’il fut compliqué à établir, comme dans toutes les communes. Un budget qui se présente pour l’exercice propre en parfait équilibre, avec 0 euros de boni mais 0 euros de mali, pour des dépenses et recettes estimées à près de 25 millions d’euros. Mais grâce aux exercices antérieurs, il affiche quand même un boni de près de 118.000 euros.
Si les frais de fonctionnement sont en hausse de 1,27 million, c’est à cause du coût du personnel (un peu plus de 9 millions) pour lequel on doit prévoir trois indexations, de la dépense pour la première fois de chèques repas à l’ensemble du personnel, pour 125.000 euros, du coût de l’énergie privé de la subvention de 300.000 euros obtenue en 2023, ainsi que du coût de l’équipement informatique.
Les coûts des transferts pèsent aussi lourd dans les dépenses : 2,3 millions pour la zone de police, 640.000 euros à la zone de police, et pas moins de 3,3 millions pour le CPAS. « Tout cela a pu être compensé par un prélèvement d’un peu plus de 932.000 euros sur le fonds de provisions » précise l’échevin qui annonce une recette envisagée mais non budgétée de 871.000 euros provenant de la vente de Voo.
Pour le budget extraordinaire, il est prévu près de 18 millions en investissements et travaux divers
Une majorité en difficulté?
Ce budget a été vivement critiqué par l’opposition, à commencer par Jean-Jacques Michels, (Ecolo) qui y voit une bouteille à moitié vide : « vous ne tiendrez jamais la route à ce rythme là. Ce n’est pas encore le Titanic, mais le bateau prend l’eau » prédit l’élu. Quant à Jefferson Arnauts (Vivre Dison), ses critiques se font virulentes : « Que ce ne soit pas de votre faute, je n’y crois pas. Vous n’arrivez pas à prioriser vos projets, vous prévoyez zéro euros dans les économies d’énergie, vous privatisez les travaux plutôt que d’engager du personnel, 20 % d’augmentation, de la dotation au CPAS, tous vos choix posent problème. Tout cela résulte d’une majorité en difficulté » pose le conseiller.
Ce qui n’empêche en rien un vote positif, par 13 voix contre 7 et une abstention, celle du nouveau conseiller Michel Amen, élu sur la défunte liste Parti populaire, et qui a presté serment en remplacement d’un des trois démissionnaires. Reste encore un poste à pourvoir.
(LUC BRUNCLAIR)