Les agents de Bpost ont, une nouvelle fois, débrayé ce lundi sur le site des Plenesses. Ils ne veulent pas de la réorganisation prévue par l’entreprise qui prévoit la suppression d’une dizaine de services. Si le dialogue avec la direction n’est pas rompu, les négociations semblent dans l’impasse. D’autres arrêts de travail sont à prévoir.
Audrey Degrange
Une perte de 9 services sur 110 aux Plenesses et un à Lontzen, la réorganisation prévue par Bpost est loin de faire l’unanimité auprès des agents qui ont décidé d’un nouvel arrêt de travail ce lundi. « Jeudi passé nous avons eu un comité de concertation d’urgence qui n’a rien donné. On n’a eu aucune avancée, révèle Laurent Nulluy, Délégué permanent SLFP – Poste. Les agents ont vu la présentation officielle vendredi matin et ont décidé aujourd’hui de repartir en grève... Ils ne sont pas rassurés pour leur avenir, pour les primes et d’autres choses qui ne sont pas très claires. »
Une incertitude qui a poussé les 3/4 du personnel de la plateforme à se croiser les bras. Un manque d’écoute aussi, la direction s’étant montré inflexible sur sa décision. La perte des services est pour elle, justifiée. Il s’agit de mobilité interne et de départs à la pension nous explique-t-on du coté de Bpost... Une position que ne comprennent pas les syndicats. « La charge de travail, elle est bien présente, explique Christophe Romain, Délégué permanent CSC Transcom Postes. On se retrouve maintenant avec une réorganisation avec certains services où ils vont avoir 1300 boîtes et dans celles-ci, il y a des publicités, des recommandés, des colis. On espère quand même retrouver des volumes donc si demain on les a, on se demande comment vont faire les agents... »
Le mécontentement est grand, la désillusion encore plus. Les agents attendaient vraiment un geste de la direction. « J’ai déjà des personnes qui m’ont dit qu’elles allaient quitter l’entreprise, prévient Michel Reiter, Secrétaire régional CGSP – Secteur poste Verviers. Il n’y a aucune garantie pour l’avenir, la crainte est là. Des agents vont partir. Ils ont le moral au plus bas. Rien que pour une prime de nuit, Bpost ne veut pas faire un geste alors que ça ne concerne que 19 services. On s’attendait à un peu plus. On n’aura rien donc les agents repartent en grève jusqu’au prochain comité de concertation. »
Un comité de concertation qui devrait avoir lieu dans les prochaines 72h. Bpost se dit ouvert aux discussions mais rappelle que pour pérenniser l’emploi, l’entreprise doit pouvoir se réorganiser ajoutant qu’aucun licenciement sec n’est prévu.