Pile un mois après les inondations, la ville de Pepinster reprend un peu de la vie. Un commerce à rouvert, les autres se débrouillent pour ouvrir le plus vite possible. Même s’il reste beaucoup à faire, Pepinster pense à son avenir.
Un mois après, Pepinster se reconstruit tout doucement. Un mois d’eau, de boue et de déchets. Maintenant, place à démolition et à la reconstruction. La priorité est de récupérer le gaz dans toutes les habitations. Quant à l’avenir, la ville y pense fortement et avec optimisme.
"Pepinster va retrouver le visage qu’il avait avant la catastrophe avec, bien évidemment, toute une série de modifications puisque certains bâtiments vont devoir être détruits et des zones seront interdites à la construction puisqu’on se trouve dans des zones inondables. Ne vous inquiétez pas, il y a une réelle volonté de toute l’équipe qui m’entoure et qui m’a énormément aidé à relancer le dynamisme sur notre commune et puis avec toutes les équipes autour de nous, ça va aller!" analyse et se réjouit le bourgmestre, Philippe Godin.
Dans la rue Neuve, un seul commerçant a pu rouvrir. La boulangerie de Marc est opérationnelle depuis la semaine passée. Une réouverture qui fait du bien au moral.
"La clientèle est vraiment contente de nous revoir et elle dit que c’est un soulagement de voir un soupçon de vie dans le village. Les gens viennent discuter, se racontent leurs petites histoires dans le magasin et sont tout contents. Au début, il y a des gens qui rentraient en pleurant", indique Marc Grobet, boulanger.
Les commerçants sont optimistes
Les trois commerçants que nous avons rencontré sont du même avis : Pepinster va se relever. Séverine et Mélanie n’ouvriront pas leur commerce avant quelques mois mais elles ne sont pas restées les bras croisés. Pour elles, il faut une réouverture des commerces, sinon Pepinster risque de devenir une ville morte.
"On a loué des conteneurs avec l’opticien et la pharmacie, il y a déjà une pharmacie à Cornesse qui le fait aussi et on espère que d’autres commerçants vont pouvoir avoir cette possibilité là. On espère tous, début septembre, pouvoir recommencer dans les conteneurs, on va essayer de faire ça de façon conviviale", est optimiste Séverine Pittie, propriétaire de "Clorofil".
"On a eu le droit aujourd’hui de mettre quelques tonnelles pour vendre ce stock, pour nous aider à renflouer nos comptes pour pouvoir reconstruire tout donc on commande les meubles, on va tout doucement refaire tout. A Pepinster, il n’y a pas beaucoup de commerces qui rouvrent, il y en a un qui rouvre, on est super content et on espère un peu tous l’un après l’autre rouvrir", espère Mélanie Noel, propriétaire de "Tout en folie".
Même attachés à leur ville, certains riverains qui n’ont pas été touchés par les inondations ne veulent plus habiter la commune.
"On habite un logement social et on a demandé pour faire un transfert parce qu’ici, c’est plus possible. C’est catastrophique, c’est horrible d’avoir vu tout ce qu’on a vu, surtout les décès qu’on a eu dans la ville", s’attriste Arianne, une riveraine. "Mais on espère que tout va rouvrir mais ce n’est pas une raison pour que je reste par ici, c’est pas possible, c’est catastrophique."
Il faudra encore du temps, les habitants n’oublieront pas et resteront marqué mais ils reconstruiront malgré tout le Pepinster de demain, une ville à laquelle ils tiennent tant. (Marie Halkin)