Un couvre-feu à 22h en Wallonie et à Bruxelles, à minuit en Flandres, des stages maintenus dans certaines communes et pas dans d’autres. Il n’est pas toujours évident de s’y retrouver dans toutes ces mesures sanitaires. A Pepinster, peu importe les décisions prises par le comité de concertation, le bourgmestre, Philippe Godin suit le cap qu’il s’est fixé depuis le début de la pandémie entre interdiction et obligation.
Audrey Degrange
Ne pas faire dans la demi-mesure, c’est assurément le credo de Philippe Godin depuis le début de cette crise sanitaire. Conscient de la dangerosité du virus, il est le premier bourgmestre wallon à avoir imposé le port du masque dans sa commune, là où d’autres le recommandait. Une simple question de bon sens selon lui. "Je regrette d’ailleurs qu’à l’époque les autres communes de l’arrondissement ne m’aient pas suivi, note Philippe Godin. Cette mesure nous permet de remarquer que l’ensemble de la population, même quand elle circule en rue, porte le masque. C’est entré dans les moeurs et il n’y as pas eu le moindre problème d’acceptation de la mesure."
Aussi quand il décide ce lundi de durcir les normes édictées par le comité de concertation du 23 octobre à savoir interdire purement et simplement les réunions des mouvements de jeunesse, les stages et autres entraînements et compétitions sportives jusqu’au 19 novembre, il estime donner un signal plus fort à la population là où les autres niveaux de pouvoir tergiverseraient. "Le premier ministre tente d’harminiser les mesures au niveau des 3 régions, reconnaît le premier Pépin. Mais de manière générale, le message rendu par les autorités supérieures n’est pas clair. Une décision simple et facile à réaliser aurait, selon moi, permis d’éviter la progation actuelle. "
Aujourd’hui donc il faut agir et peu importe si la mesure est impopulaire. "Nous savons que les enfants par le sport et l’école sont des vecteurs du virus, pas le principal donc il faut casser cette chaîne et donc conserver les bulles familiales est essentiel. Un reconfinement serait aussi bien nécessaire."
Bien conscient de la difficulté de certains secteurs, le bourgmestre se veut rassurant, ils seront aidés. "Les commerces qui ont souffert, nous avons créé des chèques, nous ajouterons une somme. Pour les clubs de sports, nous prendrons en charge 50% des frais de gaz, électricité, eau, etc pour les périodes de fermeture."
Un nouveau comité de concertation doit se réunir ce vendredi. A n’en pas douter de nouvelles décisions y seront prises. A Pepinster, on se tient prêt espérant une véritable harmonisation à l’échelle nationale.