Un garçon de 15 ans a pendant deux ans été mis sous la coupe d’une famille entière, une famille d’ailleurs tristement connue à Olne pour divers méfaits et nuisances, les Lohay. Tony (prénom d’emprunt) va y vivre pendant deux ans un vrai calvaire. Le garçon, aux capacités intellectuelles limitées, va devenir un véritable paillasson pour toute la famille, dont on se demande comment elle a pu être désignée comme famille d’accueil alors qu’il y a déjà 8 enfants.
C’est principalement la mère, Josette Ancion (50 ans) qui fait l’objet des préventions de traitements dégradants, mais elle est accompagnée de deux de ses fils majeurs, Renaud et Dylan, ainsi que du père Jacky Lohay. D’une manière générale, ils traitaient le garçon comme le boy de la famille, obligé d’accomplir du matin au soir toutes les tâches ménagères sous les ordres, les injures incessantes et les coups distribués par les fils à l’incitation de la mère. C’est ainsi que Tony s’est retrouvé un jour pendu à une corde attachée à une poutre jusqu’à ce qu’il en perde connaissance, a été brûlé avec un fer à repasser, a été obligé de courir nu dans la rue, s’est retrouvé lié nu à une chaise, a été roué de coups au sol alors qu’il se trouvait en position fœtale, s’est vu obligé de prendre un bain avec des excréments dedans, quand on n’en déposait pas sur son visage quand il dormait. Il n’avait droit qu’à un repas par jour, le soir, et portait toujours les mêmes vêtements, sales et abîmés. Il était réveillé à coups de poing, frappé avec une raclette ou un câble, se faisait cracher dessus. Et on en passe…
La partie civile parle d’un comportement digne du 15ème siècle, tandis que Françoise Zegels, ministère public, évoque un dossier dramatique où la mère est dans le déni total. Elle réclame 4 ans pour elle, 18 mois pour les deux fils, et 2 ans pour le père, qui a laissé faire sans intervenir.
Le tribunal a cependant été plus indulgent : la mère écope de 2 ans de prison avec sursis probatoire, Dylan de 60 h de travail ou 6 mois de prison, tandis que Renaud est acquitté car les faits reprochés se sont produits alors qu’il était mineur, ainsi que le père dont l’abstention coupable n’est pas prouvée.