Lors du dernier conseil communal de Herve, Sylvie Halbardier qui habite Bolland et est famille d’accueil pour les migrants depuis un an, avait interpellé les élus sur la politique dans le domaine de l’accueil aux migrants en transit menée dans la commune. S’en était suivi un débat entre majorité et opposition au cours duquel le Bourgmestre Marc Drouguet avait expliqué les mesures prises en la matière. Il était aussi revenu sur les événements d’avril dernier lorsqu’une quinzaine de jeunes migrants avaient été expulsés du domaine des Fawes situé à Charneux qu’ils occupaient.
Aujourd’hui, l’association Odyssée du Monde, qui vient en aide aux migrants, réagit aux propos tenus par le Bourgmestre durant la séance. Elle rappelle d’abord que son but est de promouvoir pour les personnes en situation précaire une protection telle qu’affirmée par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Et que c’est dans ce but qu’elle s’efforce d’apporter aux migrants en transit une réponse aux besoins vitaux de base ainsi qu’un accès à leurs droits juridiques et sociaux. « Nos actions sont menées dans le cadre strict de l’aide humanitaire. Nous n’entreprenons et n’encourageons aucune action illégale, comme par exemple aider les migrants à monter dans les camions », insiste le conseil d’administration.
L’école de Charneux, vide, lui avait été refusée
Revenant sur l’hébergement de jeunes migrants au Domaine des Fawes en avril dernier, l’association Odyssée du Monde explique que ce lieu d’accueil était la seule solution d’hébergement possible « suite à d’autres refus et notamment celui de la commune de Herve pour l’ancien bâtiment vide de l’école de Charneux ».
L’association se réjouit des actions de la Ville de Herve en faveur des migrants demandeurs d’asile. Mais elle rappelle que l’action de l’association et des bénévoles porte sur une catégorie de migrants qui ne peuvent pas bénéficier de ces aides. « Avec les autres associations et les bénévoles qui, chaque jour, s’investissent dans cette mission, l’association espère que la ville de Herve acceptera, à l’instar d’autres communes, de participer à ce dialogue qui vise précisément la recherche d’une réponse commune à la hauteur des droits humains fondamentaux », explique-t-elle.