À Verviers, c’était ce week-end la 7e édition des Mine’Rires. Trois jours placés sous le signe de l’humour, avec un programme très éclectique et Isabelle Hauben en tête d’affiche. Le festival s’est ouvert vendredi soir par un spectacle d’improvisation proposé par la compagnie suisse Trium’. Une sorte de Cluedo géant. Une grande première à Verviers. Le concept a visiblement plu au public.
5 comédiens sur scène, une intrigue digne d’un roman d’Agatha Christie et un meurtrier à démasquer. Avec leur spectacle d’improvisation intitulé « Un crime, ça ne s’improvise pas », la compagnie Trium venue de Lausanne en Suisse propose un concept original.
Un mélange entre une partie de Loup-garou et de Cluedo géant entièrement improvisé. Une pièce de théâtre interactive aussi. Le public a son rôle à jouer. "C’est un concept complètement original, une création, un spectacle improvisé qui se passe durant une soirée romaine. C’est un spectacle enquête. Le spectateur a une petite fiche et va devoir trouver qui va être le meurtrier du soir. Ce soir, une personne va être tuée et il y aura donc un meurtrier. On va ensemble, avec le public, trouver qui est le coupable", explique Arnaud Busch, comédien, membre de la compagnie Trium’.
Interacton avec le public
Le public doit choisir les personnages et la victime. Pour pouvoir démasquer le meurtrier ou la meurtrière, il dispose donc d’une « fiche enquête », composée d’une liste de personnages, des photos des comédiens et les caractéristiques fictives qui permettront d’identifier le ou la coupable.
Pour les comédiens, cette interaction avec le public est enrichissante mais demande du travail. "Dans des concepts d’improvisation, on aime être en interaction avec le public. On s’entraine beaucoup en amont. Effectivement, l’improvisation, sur le moment, c’est du spontané. Mais c’est quand même beaucoup de préparation, il faut bien l’avouer. La cohésion d’équipe et l’écoute sont des notions très importantes", confie Cecilia Galindo, comédienne, membre de la compagnie Trium’.
"Le public est demandeur de spectacles d’impro"
Mêlant humour, réalité historique, jeux de société et participation du public, le spectacle a déjà fait ses preuves à plusieurs reprises, notamment au festival d’Avignon.
L’organisation des Mine’Rires était forcément ravie de pouvoir attirer la troupe à Verviers pour ouvrir les trois jours de festival. "En Province de Liège, il n’y avait pas beaucoup de spectacle d’improvisation. Or il y avait une demande du public. C’est pourquoi on a choisi de dédier la soirée du vendredi à l’impro. De bouche à oreille, cette troupe suisse a appris qu’il y avait notre festival à Verviers. C’est pour cela qu’elle est venue en Belgique", précise Renaud Hardy, organisateur des Mine’Rires.
Bilan positif pour la 7e édition des Mine’Rires
C’est d’ailleurs la première fois que le festival d’humour verviétois accueillait des Suisses. Preuve que l’organisation prend de l’ampleur. "D’années en années, les gens nous contactent très tôt pour savoir quand les réservations. Il y a vraiment une demande du public. Puis on fait beaucoup de publicités. On veut vraiment s’implanter en région verviétoise mais aussi au-delà. Le festival doit prendre de plus en plus d’ampleur", souligne Renaud Hardy.
La 7e édition des Mine’Rires a attiré entre 150 et 200 personnes par soirée. Un peu de rire, d’humour...Rien de tel pour se rebooster...Les Verviétois l’ont bien compris. (Renaud Collette)