Malmedy : une boulangerie traditionnelle sur le point de disparaître

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C’est une véritable institution à Malmedy qui est sur le point de disparaître. Faute de repreneur, la boulangerie Willems devrait effectivement fermer ses portes d’ici la fin du mois de mars. Cette boulangerie a plus de 200 ans d’histoire derrière elle ! Voilà une page qui se tourne non sans émotion. 

Béatrice Willems n’a jamais connu un autre endroit de travail. Voici plus de 50 ans qu’elle vend à ses clients des produits de boulangerie et pâtisserie presqu’entièrement réalisés par ses soins. Un demi-siècle dans son fournil guidée avant tout par la passion. " Je travaille depuis que j’ai 15 ans. Maintenant, j’en ai 66. Mon père était déjà occupé dans la boulangerie dans les années 60 ", raconte Béatrice Willems, Boulangère.

Béatrice Willems avait autrefois repris l’entreprise de ses parents originaires de Weywertz. La boulangerie de la rue Neuve aurait dû être reprise par leur fille Martine. Mais une grave maladie la rendant aveugle, elle ne peut apporter qu’une aide limitée.

On gagne plus quand on chôme

Comme une école, la boulangerie est souvent le cœur d’une ville ou d’un village. L’annonce d’une fermeture est souvent accompagnée d’une vive émotion. Mais les circonstances ne facilitent pas non plus la recherche d’un successeur motivé. " Les heures de travail prestées la nuit sont trop mal payées. On reçoit plus quand on est chômeur. C’est le plus gros problème, c’est trop mal payé. Un petit indépendant ne peut plus payer les heures de nuit. L’État prend trop sur ce point ", explique Béatrice Willems.

La boulangerie Willems aimerait trouver un successeur. De nombreux clients fidèles le souhaitent également. " Cela fait un an et demi que je cherche. Mais je ne trouve personne. Je n’ai plus la force ".

Rue Neuve à Malmedy, la boulangerie donne l’impression que le temps s’est arrêté il y a quelques décennies. Mais c’est ce qui fait aussi son charme… Depuis l’annonce de la fermeture, c’est surtout la tristesse qui prédomine. (Manu Yvens - Manuel Zimmermann)

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