Il y avait du monde ce vendredi matin à la pisciculture Mathonet, à Malmedy. Une délégation d’experts en aquaculture de la Commission européenne avait fait le déplacement pour venir découvrir l’endroit, mais aussi d’autres pisciculteurs de la région. L’occasion pour eux de parler de la réalité de leur secteur.
"On espère pouvoir réveiller certaines consciences au niveau de l’Europe, notamment au niveau des challenges qu’on doit résoudre à l’avenir : l’environnement, le dérèglement climatique, le renouvellement des membres, etc. On espère qu’ils auront des solutions à long terme à nous proposer" explique Olivier Mathonet, responsable de la pisciculture.
Même son de cloche du côté de la pisciculture d’Ondenval, qui élève aussi de la truite. "Nous, on aimerait bien rencontrer les représentants de la Région wallonne car à l’heure actuelle, on est encore en attente d’aides européennes pour la période 2021-2027 pour le secteur aquacole. Nous sommes quasiment fin 2023, et nous n’avons encore aucune réponse à nos questions", expose Nicolas Marichal. Et d’ajouter : "Il y a eu un impact assez récent. On a dû remplacer une machine, on a dû faire l’achat sur fond propre sans savoir si on recevra ces aides. On a demandé si elles étaient disponibles et on nous malheureusement dit que non".
Développer l’aquaculture
À travers cette visite, la délégation européenne souhaite développer davantage l’aquaculture à travers toute l’Europe." On a un système politique européen de coordination entre les différents pays de l’Europe pour y développer l’aquaculture, car c’est très important pour la sécurité alimentaire, mais aussi pour le développement rural et économique. On voulait découvrir l’aquaculture en Belgique et discuter de la situation de l’aquaculture de la truite en Europe principalement " détaille Loredia Delacruz Iglésias – Commission Européenne – Direction générale de la pêche et des affaires maritimes.
Une chose est sûre, cette rencontre aura permis aux pisciculteurs d’aborder certains sujets plus sensibles avec ces experts. Espérons que ces échanges porteront leurs fruits d’ici peu. (OG)