« J’en ai marre qu’on présente Limbourg comme une commune à problèmes de sécurité, un Chicago sur Vesdre. Il y a des problèmes bien sûr, comme partout ailleurs, mais nous y travaillons sans cesse en collaboration avec la police et les instances spécialistes de la question » Cette sortie de la bourgmestre Valérie Dejardin faisait suite à une proposition de délibération de Jonathan Chanteux (Limbourg demain) qu’il n’a pas lue entièrement en public mais qui revenait à dire que la bourgmestre ne faisait rien en matière de sécurité, l’attaquant avec virulence d’après l’échevin Jacques Soupart pour qui on ne peut pas salir ainsi une commune de façon populiste et démagogue. « La formulation de cette délibération justifie a elle seule son rejet par le groupe La Limbourgeoise ».
Et que proposait Jonathan Chanteux ? Constatant qu’il y avait eu récemment à Limbourg des actes de vandalisme, de vols, de dégradations, d’intrusions au détriment de sociétés culturelles et sportives, il demandait qu’on active dans chaque village des PLP (les voisins veillent), qu’on place des caméras fixes sur chaque bâtiment communal, et qu’on étudie, chiffres à l’appui, la mise en place de caméras fixes publiques, en déterminant leur nombre et leur emplacement. Une proposition « de bon sens » comme il dit qui ne recueillait cependant que trois voix, celles de Limbourg demain, tandis que le groupe Changeons ensemble s’abstenait, et la majorité la rejetait par les raisons invoquées ci avant.
Nouvelles escarmouches entre Jonathan Chanteux et l’échevin des finances Alain Schils à propos de modifications budgétaires 2019. Si le leader de Limbourg demain se félicitait des comptes 2018 se soldant par un boni de 101.000 euros au final des exercices antérieurs, et de 120.000 euros à l’exercice propre (évidemment, puisqu’il était encore échevin des finances), il s’élevait contre certains chiffres annoncés en séance par l’échevin, dont notamment une augmentation de 37.000 euros pour la dotation du CPAS. « Nous n’étions pas au courant de ces chiffres, on ne sait pas pourquoi on vote. Vous voulez passer en force. Cette façon de faire est inadmissible. » Il était rejoint dans ses critiques par le groupe Changeons ensemble.
Par ailleurs, l’ancien échevin des finances, qui dit-il lui-même avait laissé une situation financière saine, se montre inquiet pour l’avenir, avec l’augmentation vertigineuse des dépenses : + 200.000 € en frais de fonctionnement, + 102.000 € en transfert, et + 20% pour la dette. (L.B.)