Est-ce bientôt l'épilogue dans le dossier de l'imam radicalisé domicilié à Dison ? Il semble bien que cette fois Shayh Alami, va pouvoir être expulsé, vers les Pays-Bas ou le Maroc puisqu'il a la double nationalité. Le recours qu'il a intenté a été rejeté par le conseil du contentieux des étrangers. Il n'y a donc plus de procédure suspensive. Il est donc contraint de quitter le territoire dans les 30 jours. Après un suspens qui aura duré 15 mois.
"Il doit effectivement quitter le territoire belge dans les trente jours. Il ne pourra plus y revenir avant une période fixée à 10 ans ! Comme la loi s'applique à tout un chacun, belge ou étranger, il devra partir de sa propre initiative", indique le Bourgmestre de Dison Yvan Ylieff.
De son côté, le Secrétaire d'Etat à l'Asile et la Migration Théo Francken précise que l'imam n'a jamais été condamné par un juge et que dans ces conditions, il n'était pas évident de l'expulser. " De plus, voici de nombreuses années qu'il séjournait en Belgique et il a de la famille. C'est la première fois en Belgique qu'un prêcheur de haine est expulsé sans être condamné et c'est une bonne nouvelle !" déclaere Théo Francken.
Les communes impuissantes ?
Ce dossier a mis aussi en évidence l'impuissance des communes dans ce type de cas puisque c'est du ressort exclusif du gouvernement fédéral. Si l'imam ne quitte pas de sa propre initiative notre territoire, c'est la police qui pourra l'y contraindre, sur demande du Ministère de Intérieur, pour le placer ensuite en centre fermé avant d'être expulsé.
A noter que cette décision d'expulsion ne concerne que l'imam, et pas sa famille, qui vit en Belgique. Sa femme, ses enfants, dont un de ses fils qui est toujours en IPPJ pour la vidéo tournée dans les rues de Verviers, peuvent donc rester dans notre pays. A moins d'un avis contraire.