Situé en bord de Vesdre, le musée des Beaux-Arts et de la Céramique, rue Renier, n’a pas été épargné par les inondations de juillet 2021. Si le travail de restauration des oeuvres se poursuit, les travaux du bâtiment se terminent. Et c’est un tout nouvel espace avec une scénographie entièrement repensée qui s’ouvrira aux visiteurs, début 2024.
Audrey Degrange
Débutés en février dernier, les travaux de réhabilitation du Musée des Beaux-Arts et de la Céramique avancent plutôt bien. S’il reste encore toute l’électricité à terminer, les futures salles d’expositions, situées au rez-de-chaussée, offrent enfin un nouveau visage, moderne et plus spacieux. « Ça fait du bien, nous confie Caroline Henry, la directrice des musées de Verviers. C’est positif. Presque deux ans après les inondations, revoir cette couleur qui va bien avec le carrelage, on se réjouit de pouvoir ré-accrocher et que les visiteurs viennent voir tout le travail qu’on aura accompli. »
Et il est colossal. 30 000 pièces et 20 000 photographies constituent les collections des musées communaux. Si elles étaient en partie inventoriées, les inondations ont accéléré le processus. Elles ont surtout permis de mieux repenser l’espace de ce musée destiné, à terme, à devenir les réserves du futur pôle muséal installé à l’Hotel Biolley. « On a placé des sondes un peu partout pour déterminer les endroits les plus secs, les plus humides, les plus chauds, détaille Clara Zurstrassen, Collaboratrice aux musées de Verviers. Et ce, pour répartir nos typologies de collections en fonction de la qualité des espaces de stockage. Par exemple, les métaux, on s’est rendu compte que l’espace optimal se trouve sur le pallier. Les tableaux sont actuellement au grenier mais dans des conditions catastrophiques donc on les redescend au premier étage. Par contre les céramiques supportent bien les changements de températures, on les remonte au grenier. »
Un travail hyper minutieux car il faut répartir le tout sur une superficie imposée. « Avec mon collègue, Pierre Minguet, nous avons pièce par pièce, typologie par typologie, mesurer et encoder chaque pièce, chaque objet. Il y a eu un gros travail de calcul et de travail sur les plans pour tout réorganiser. »
Autre défi, la future scénographie de ce musée temporaire et expérimental qui ne possède plus que 300 m2 exposables. « On ne saura évidemment exposer qu’une petite partie des collections mais l’objectif, c’est de tester pendant ces années, les scénarios du futur Biolley. Et de tester des modèles d’exposition, de turn over entre les différentes pièces qui pourront être dupliquées ou installées dans le futur Biolley », explique Jean-François Chefneux, Echevin de la Culture de Verviers.
Plus de 400 mille euros, c’est le montant de cette rénovation dont l’entièreté pourrait être couverte par les assurances et un tout nouveau subside accordé ce vendredi par la Ministre de la Culture, Bénédicte Linard, en soutien aux musées verviétois et à la restauration de ses trésors.