La reprise des métiers de contact devrait, sauf tremblement de terre, être autorisée à partir du 13 février prochain. La décision sera prise demain lors du comité de concertation. Un soulagement notamment pour les coiffeurs qui attendaient cela avec impatience depuis novembre.
Dans un salon de coiffure pour hommes et dames à Thimister-Clermont, l’heure était aux derniers préparatifs. Chez "Tête en l’Air", on en est certain : la réouverture, c’est pour le 13 février prochain. Alors, Claire, la patronne, et toute son équipe s’attellent à nettoyer, désinfecter et ajuster l’intérieur de l’établissement pour être prêt le Jour J. "On est hyper heureuse, hyper enthousiaste", confie Claire Vanaubel. "On a justement créé un nouveau concept pour redémarrer avec une positive attitude en leur donnant l’envie de revenir se faire coiffer en toute sécurité dans notre salon."
L’espoir de recoiffer les clients est de retour depuis quelques jours maintenant. Les dernières déclarations des membres du comité de concertation ne font que confirmer. Un ouf de soulagement pour tous les coiffeurs après des mois de galère. "Quoi qu’on pense, la coiffure est essentielle", assure Claire Vanaubel, patronne de « Tête en l’Air » à Thimister-Clermont. "On se rend compte aujourd’hui qu’il y a énormément de clientes qui ne se sentent pas bien dans leur peau parce que leurs cheveux ne sont plus comme elles le souhaitent. Là, il est grand temps pour certaines personnes qui ont des emplois avec une certaine visibilité, comme les professeurs, de pouvoir revenir dans un salon de coiffure."
Se sentir bien, exercer le métier qu’on aime et surtout faire rentrer l’argent, c’est aussi pour cela qu’Anaïs souhaite retravailler au plus vite. L’indemnité de chômage, ce n’est pas la panacée... "Financièrement, c’est un petit peu compliqué aussi. J’ai la chance de pouvoir toucher le chômage Covid mais ce n’est pas le total de mon salaire habituel. Pour celles et ceux qui ont des crédits à payer, une famille à nourrir, ça doit être encore plus difficile", explique Anaïs, employée chez « Tête en l’Air ».
Si Claire Vanaubel est persuadée que le secteur va pouvoir rouvrir, elle attend encore les précisions sur les conditions. Certaines semblent difficilement praticables. "Travailler avec la porte ouverte tous les jours, ce ne sera pas possible, quoi qu’en pensent les ministres. Quand il fera tempête, qu’il y aura de la pluie et du vent, je ne pense pas qu’on pourra travailler la porte ouverte. Laissons l’église au milieu du village", répond Claire Vanaubel. "Et une cliente à la fois à l’intérieur du salon, ce n’est absolument pas rentable. On attend plus de précisions à ce sujet. Si c’est une cliente par coiffeur, c’est faisable. Si c’est une cliente à la fois dans le salon, financièrement, ce n’est pas possible. Autant rester fermé."
Entre certains experts réticents à cette réouverture "prématurée" disent-ils et le désarroi du secteur, le conseil national de sécurité devra trancher. Réponse ce vendredi.
Renaud Collette