Une septantaine de demandeurs d’asile sont arrivés ce lundi 18 novembre au camping de Polleur. Au total, ils seront 238 à être accueillis à Theux, jusqu’au mois d’avril. Il y a urgence. Les centres d’accueil et les logements du CPAS pour les demandeurs d’asile sont tous complets.
La mécanique est bien huilée. Le mobilier, des centaines de repas... sont livrés depuis le matin au camping de Polleur. Les situations d’urgence, l’agence fédérale Fedasil connaît. Ouvrir un nouveau centre d’accueil de demandeurs d’asile rapidement dans un lieu de vacances aussi. En 2015, Fedasil avait dû faire face à une explosion de demandes d’asile. Ils étaient alors 5000 chaque mois à demander la protection de la Belgique. En octobre dernier, ils étaient 3000.
"On est devant un afflux de demandes. Auparavant, on avait 1300-1500 demandes. Aujourd’hui, c’est le triple. C’est pour ça qu’on doit ouvrir de nouveaux centres. Personne ne doit rester à la rue", indique Grégory Bluck, directeur du centre Fedasil de Theux.
15 mois au lieu de 9 mois pour traiter un dossier, faute de personnel
Ils proviennent d’Afghanistan, de Syrie, d’Afrique, d’Amérique latine aussi. Du centre-ville de Bruxelles, au centre d’arrivée le Petit-Château, ils débarquent en pleine campagne. Un peu déboussolés. Et ils devraient déjà repartir dans 4 mois, fin avril. Leur dossier ne sera sans doute pas encore traité. Aujourd’hui, une demande d’accueil prend 15 mois au lieu de 9 mois auparavant, faute à un personnel suffisant.
Une quarantaine de jobs créés
Chaque famille ou groupe de 3 ou 4 bénéficient d’un chalet avec des sanitaires et une cuisine individuelle. Au total, ils devraient être 238 dans une cinquantaine d’unités. Pour les encadrer dans un premier temps, des renforts sont arrivé du centre d’asile de Jodoigne. Une quarantaine de personnes devraient ensuite être engagées. Un grand recrutement est organisé le 19 novembre.
Pour rappel, la Belgique est dans l’obligation de protéger les réfugiés suite à la signature de la convention de Genève. Elle a choisi d’apporter aux demandeurs d’asile une aide matérielle, pas une aide financière, via notamment le gîte et le couvert, durant toute leur procédure de demande d’asile. (Au.M)