Ce mardi soir se tient un conseil d’administration décisif aux Heures Claires. L’intercommunale est un des plus grands centres d’accueil et d’hébergement pour personnes âgées de l’arrondissement. Avec ses établissements à Spa, Limbourg et Stoumont, l’intercommunale des Heures Claires peut accueillir 400 seniors et emploie 215 équivalent temps plein.
Aujourd’hui, son avenir est sur la table : la durée de vie maximale d’une intercommunale étant de 30 ans, les communes partenaires doivent se prononcer sur sa prorogation d’ici 2025.
Tous les partis ont la volonté de maintenir l’outil public, mais à quel prix ? C’est là que les avis divergent. Car, l’horizon financier n’est pas serein.
Explosion des coûts des chantiers
A la pénurie d’infirmière, dont souffrent toutes les maisons de repos, s’ajoute l’augmentation des coûts de la construction de ses résidences-services à Spa et Limbourg (au minimum 3 millions d’euros d’augmentation), l’inflation et la décision du CPAS de Spa de reprendre ses subsides APE à l’emploi. Jusque-là, elle transférait ses points APE à l’intercommunale. La perte était là estimée à 575.000 euros à partir de 2025.
Vu l’impact sur les Heures claires, Spa semble vouloir revoir sa copie.
Le loyer à Borgoumont plus que doublé par les promoteurs privés
Autre difficulté : l’augmentation du loyer de la résidence Philippe Wathelet à Borgoumont, depuis qu’elle a été vendue par le Centre hospitalier régional de Verviers à des promoteurs privés.
La volonté politique est toujours de construire une nouvelle structure d’hébergement pour personnes âgées à La Gleize. Son coût se chiffrerait au minimum à plus de 20 millions d’euros, dont 6 millions d’euros, seulement pour le moment, sont subsidiés.
Ce mardi soir, ces points devraient être débattus au Conseil d’administration des Heures Claires. Au niveau du personnel, il a été décidé de faire appel à des intérimaires et de créer une nouvelle équipe d’infirmière mobile. Celle-ci pourrait intervenir sur les 3 sites en fonction des besoins.
(Aurélie Michel)