Le week-end, toutes les stations de ski de la région ont fait le plein d’amateurs de glisse. Mais la pluie annonce déjà son retour fin de la semaine. Certains hivers, les jours d’enneigement sont peu nombreux et les rentrées peu élevées. Or, certaines pistes dépendent entièrement de bénévoles. Ils s’occupent de tout: de la location de ski au tire-fesse en passant par le damage. Comment ces ASBL parviennent-elles à faire face aux coûts importants liés à l’exploitation d’une piste de ski ? Tentatives de réponse.
Philippe Gaspart avait pris congé la semaine dernière pour effectuer des travaux dans sa maison. Sa semaine de vacances, il l’a finalement passé au Ski club de Spa. Comme lui, ceux qui oeuvrent en coulisses pour que tout un chacun puisse profiter des joie de la neige sont bénévoles. Beaucoup proviennent de la même famille. Ils ne comptent pas leurs heures et cherchent avant tout à partager leurs passion avec d’autres amateurs de glisse. Petits et grands.
Pas de recherche de profit: des prix démocratiques
"On se veut une installation qui répond aux besoins d’une famille. La piste convient bien pour les débutants donc elle n’est pas trop raide, elle n’est pas trop dangereuse. Le fait de travailler en famille, on génère une ambiance de travail qui est appréciée par les personnes qui nous visitent, indique Philippe Gaspart, secrétaire du Ski Club de Spa ASBL. On ne pratique pas des tarifs trop chers, pas de parking, pas d’entrée sur les pistes et on est dans la moyenne basse des coûts de location".
Les frais les plus importants aussi de mises les années sans neige
Chaque année, une partie du matériel proposé à la location est renouvelé. Certains skis sont achetés d’occasion à une piste de ski intérieure. Chaque sou compte car si l’ASBL a déjà pu compter une année sur une cinquantaine de jours d’enneigement, certaines années, les remontes-pentes n’ont pas pu tourner un seul jour. "On a une grande partie de frais fixes: les assurances, la location du terrain, tout ce qu’il faut comme entretiens pour faire fonctionner notre installation... Et donc le maître-mot finalement, c’est la gestion en bon père de famille, signale le secrétaire du Ski Club de Spa ASBL. On sait qu’on peut avoir des années sans neige, on sait approximativement les frais fixes que nous avons sur une année donc on travaille toujours en gardant deux années de réserve, au niveau de la trésorerie, pour pouvoir couvrir des années sans enneigement et donc sans période d’ouverture".
Piste du Mont des Brumes fermée
La piste de ski du Mont des Brumes est restée fermée tout le week-end malgré l’épaisse couche de neige. En cause ? Un rapport négatif du contrôle des installations électriques. Elle aussi est gérée par une ASBL et repose sur des bénévoles. Ils se penchent actuellement sur le coût d’une remise aux normes du remonte-pente ou de son remplacement. L’aménagement du parking est aussi à revoir.
Les installations stoumontoises étant amorties, l’ASBL ne craignait pas le manque d’enneigement. Un nouvel investissement changerait la donne. Est-ce encore envisageable avec les hivers actuels ? "C’est sûr qu’on ne construit pas un bas de laine avec les années qui viennent de passer et cette année-ci mais je pense que faisable, cela l’est toujours, explique Gaëtan Depierreux de l’ASBL Piste de ski du Mont des Brumes. Il faut qu’on fasse appel à des subsides d’infrasports puisqu’on sait que les coûts vont être fort importants".
Une dameuse achetée à plusieurs pistes de ski
Les pistes de ski du Mont des Brumes et de Spa envisagent aussi à l’avenir de mutualiser des investissements, comme celui d’une dameuse. En attendant, pour préparer la piste ce week-end pour les skieurs, Spa avait emprunté la machine à une autre station. (Au.M.)