Les grandes manœuvres ont commencé à Dolhain avec le nettoyage de la Vesdre qui mobilise. Il reste des tonnes de déchets à évacuer ! L’Armée, la Protection civile et une société spécialisée déploient d’importants moyens pour s’atteler à la tâche. Une tâche qui va prendre des mois.
65 000 mètres cube de terres à évacuer ! C’est le volume estimé rien que pour les cours d’eau non navigables de première catégorie dans le sous-bassin hydrographique de la Vesdre. Un travail colossal mais indispensable pour que la rivière retrouve un lit normal. " L’objectif est de rendre à la Vesdre dans sa traversée de Dolhain sa plus grande largeur, capacité d’écoulement et d’évacuation de manière à anticiper des débordements ponctuels", explique Philippe Guillaume, Chef du district de Liège SPW – Direction des cours d’eau non navigables.
Coordination efficace des différents opérateurs sur le terrain
Mais il n’est pas toujours simple d’accéder aux zones à nettoyer. Et donc, les engins de chantier se retrouvent dans la rivière. En évitant des ouvrages comme ce collecteur d’eau par exemple. Il a été endommagé mais il doit être préservé… Et donc, il s’agit de l’éviter. " Ceci illustre la difficulté des travaux hydrauliques dans le lit mineur du cours d’eau où il faut tenir compte de la présence de toute une série d’impétrants, des traversées de câbles au niveau des ouvrages d’art. Et en particulier le collecteur dont il faut veiller à respecter l’intégrité au bénéfice de ces travaux", fait remarquer Philippe Guillaume.
Sur le terrain, l’Armée, la Protection civile, les pompiers et une société spécialisée s’activent sans relâche. Un vrai travail de collaboration. " L’armée et la Protecion civile passent d’abord et font gagner énormément de temps aux entreprises privées qui peuvent alors se conctrer exclusivement sur leurs tâches. C’est un travail de longue haleine", explique Emmanuel Gennart, Coordinateur des équipes fédérales au SPW.
Après le curage viendra le temps de la reconstruction
Que faire une fois que ces terres sont retirées ? Certaines sont valorisables, d’autres pas. Parce que polluées. " Le matériau qui est ici évacué part en entreposage temporaire où il sera caractérisé et analysé de manière à déterminer la présence ou non de contaminants. Et donc les possibilités de valorisation du produit", précise Philippe Guillaume.
Après le nettoyage et le curage de la rivière viendra le temps de la reconstruction… Ce temps-là viendra plus tard… Beaucoup plus tard… (Manu Yvens)