L’inquiétude a fait place à la délivrance à l’Ecole communale d’Ensival. Les modules provisoires, censés accueillir les 238 élèves sur le site de la rue des Weines, vont enfin pouvoir être commandés. L’entreprise qui n’avait pas obtenu le marché public a été déboutée devant le Conseil d’Etat. La Ville de Verviers peut enfin avancer sereinement sur la reconstruction définitive de l’école.
Audrey Degrange
Installés dans l’urgence suite aux inondations, ces modules pré-fabriqués devaient être une solution temporaire. Deux ans plus tard, ils sont toujours là. Mais bonne nouvelle, cette année ils assurent leur dernière rentrée. La Ville de Verviers a obtenu gain de cause devant le Conseil d’Etat, suite au recours introduit par une entreprise, dans le cadre d’une procédure de marché public. « La demande de suspension de l’entreprise qui n’a pas été retenue a été rejetée. Ce qui nous permet de confirmer l’attribution que nous avions faite à l’autre entreprise qui peut commander et commencer à produire les modules pour l’école temporaire que nous voulons installer sur le site de la rue des Weines pendant les travaux de démolition et de reconstruction de la nouvelle école d’Ensival», se réjouit Alexandre Loffet, Bourgmestre faisant fonction de la Ville de Verviers.
Pour l’équipe éducative, les élèves et parents, c’est un véritable soulagement. La situation actuelle devenant compliquée. « C’est vraiment le manque d’espace qui ne permet pas toujours d’organiser les cours comme on le voudrait, ce qui fait que les professeurs ont vraiment fait preuve d’une grande adaptation et évidemment l’environnement avoisinant qui n’est pas super puisqu’il y a toujours les séquelles des inondations », explique Véronica Liz, Directrice de l’école d’Ensival.
Mieux isolés, plus confortables et d’un niveau acoustique optimal, les nouveaux modules, entièrement fabriqués sur mesure, seront installés sur deux étages et disposés de part et d’autre sur un terrain jouxtant le Parc Godin où un accès sera également possible. « On va retrouver, comme je le dis souvent, une vraie école avec le nombre de classes nécessaires, la salle de psycho-motricité, les deux cours distinctes pour le primaire et la maternelle. Une grille à l’entrée, ça va faciliter tout le travail déjà mis en place ici mais voilà, les conditions vont vraiment être meilleures », poursuit la directrice.
Les travaux d’aménagement sur le site de l’école temporaire vont donc pouvoir se poursuivre et un déménagement pourrait s’envisager fin d’année. Le temps presse. « Tout se tient parce que tant qu’on a pas déménagé l’école temporaire actuelle, on sait difficilement commencer les travaux de démolition juste à côté de l’école. Et on a un timing qui est quand même très serré par rapport aux délais de la Communauté française et des subsides pour avancer sur la démolition et la reconstruction. »
2026, c’est l’année où cette nouvelle école entièrement repensée et construite de manière résiliente devrait voir le jour. Et permettre à tous d’enfin tourner la page.