Créée en Toscane en 1946, La Vespa est devenue le symbole de la Dolce Vita. Ce véhicule à deux roues a traversé les générations. 77 ans plus tard, de nombreux clubs de vespistes existent en Europe mais aussi dans le reste du monde. Le Vespa Club de Verviers est un des pionniers en Belgique. Il a vu le jour en 1951. Son président actuel, Pierre Crickboom n’était même pas encore né. Son amour pour la « guêpe » italienne est arrivé un peu plus tard, en 1979.
« Quand j’ai eu 18 ans, j’ai dû prévoir d’aller travailler. Il me fallait un engin bon marché. J’ai cherché ce qui était le moins cher à l’époque et c’était une petite Vespa parce qu’on n’en vendait plus ou presque. J’ai découvert en l’utilisant le monde des vespistes, notamment par des anciens du Vespa Club de Verviers dont j’ignorais que c’était des anciens et l’ancien garagiste du club. Et j’ai découvert des gens extrêmement ouverts », explique-t-il.
Aujourd’hui la Vespa suscite un engouement mondial. La Belgique est d’ailleurs le second pays européen en termes de vespistes derrière l’inévitable Italie. Cela n’étonne pas le président du club verviétois. Au-delà de son esthétisme, la Vespa a plein d’autres avantages. « C’est un véhicule facile, pas trop couteux, qui ne tombe quasi jamais en panne, qui a comme on dit chez nous, une bouille sympathique. C’est une belle ligne. C’est le seul véhicule qui est au Guggenheim à New-York pour son esthétique. Et puis, en rencontrant les gens, je me suis rendu compte que les personnes qui touchaient à la Vespa, ils nous aidaient à cœur ouvert. Ils sont tous socialement accueillant ».
« Mon vrai plaisir en vespa c’est voyager et découvrir le paysage »
En tant que président du Vespa Club de Verviers depuis 1998, Pierre Crickboom a eu l’occasion de parcourir de nombreux pays. Il a notamment visité les Pays-Bas, la France, l’Espagne, le Portugal, l’Angleterre et bien sûr l’Italie avec ses Vespas. Il en compte une dizaine dans son garage, issues de toutes les générations. Pour lui, la sensation de rouler en Vespa offre quelque chose de différent. « La détente, je vais à la découverte. Il faut être pratique. La Vespa m’a permis d’aller dans toute l’Italie. J’ai été roulé en Sicile, en Calabre, en Sardaigne, quasi toute l’Italie par les petites routes. C’est la découverte derrière l’horizon, de l’autre côté du chemin qui tourne là, on ne sait pas ce qu’il y a derrière, on va découvrir. Mais pas sur les grandes routes s’il-vous-plait. On rencontre des gens sur ces petites routes ou des moutons ou des vaches », décrit-il avant d’ajouter. « Mon vrai plaisir en Vespa c’est voyager sur les petites routes pour découvrir les gens et le paysage avec mon épouse derrière moi et on n’a pas grand-chose à faire d’autre que d’apprécier le moment de vie et les beaux paysages ».
Son épouse apprécie pavaner à l’arrière de son mari sur la Vespa. Surtout sur la route des vacances, quand le beau temps est au rendez-vous. Mais elle a dû se montrer conciliante vis-à-vis de l’amour de son mari pour les Vespas. C’est en quelque sorte une vie à trois qu’ils mènent depuis de nombreuses années. « Il y avait un beau jeune homme qui venait me chercher à la fin des réunions des mouvements de jeunesse et qui me ramenait à la maison. Ce n’était pas très long mais c’était déjà bien. Je ne sais pas qui j’ai découvert en premier, si c’était le monsieur ou la Vespa mais on est toujours là, tous les trois », raconte Annette Lambert, la femme de Pierre Crickboom. « Parfois c’est très beau au niveau des paysages mais je dois toujours choisir le côté où je regarde parce que c’est derrière lui, à gauche ou à droite. Mais c’est toujours très agréable ». La Vespa est toujours la reine de la liberté et de l’élégance à l’italienne. Mais détrompez-vous, elle n’est pas uniquement réservée à l’Italie. Le véhicule est tout autant sublimé dans les petits chemins ensoleillés de notre magnifique région.
(Alexandre Capart)