C’est un projet très jeune, peut-être trop d’ailleurs. Le Val’heureux est arrivé sur la commune de Plombières en octobre dernier. Voulant s’assurer de son bon fonctionnement, l’Agence du Développement Local s’est posé la question des difficultés rencontrées par les commerçants qu’elle accompagne. Et le résultat était plutôt sans appel. « Les difficultés sont là et sont logiques car elles sont liées au Covid. La plupart de nos partenaires sont en effet fermés. Les commerçants qui doivent écouler des Val’Heureux, ne savent donc pas le faire normalement. Il va donc falloir trouver une solution pour les aider », affirme Virginie Lardinois, agent du développement local.
Le groupe URP de l’opposition, interpellé, lui aussi, par des commerçants a donc voulu s’assurer de son utilité. Le Val’heureux est-il vraiment essentiel ? Sa plus-value est-elle assurée ? Tant de questions auxquelles il va falloir répondre. « Nous sommes en milieu rural, en ville si nous avons 400 magasins, on peut imaginer que la circulation est plus simple. Mais ici à la campagne, nous avons quelques commerçants. Et on parle d’économie locale mais acheter une boisson d’un grand groupe dans un petit commerce, est-ce vraiment acheter local. Est-ce que le Val’heureux a tout son sens ainsi ? On se pose la question », explique André Scheen.
S’il faut encore du temps pour laisser le Val’heureux s’exprimer, la commune a tout de même décidé de mettre en place quelques changements. D’autres partenaires rentrent ainsi dans le circuit du Val’heureux, mais les commerçants pourront aussi compter sur la commune pour les échanger.
« On permet aux commerçants en bout de ligne d’échanger leurs Val’heureux à partir de 250 € au lieu de 500 €. C’est une solution de dernier recours qui permet de rassurer tout le monde et d’avoir confiance dans cette monnaie. Car sans confiance, une monnaie ne fonctionne pas. Il faut que le citoyen ait envie de dépenser et ose dépenser ses Val’Heureux et que chaque commerçant ose les dépenser chez leurs collègues. C’était un peu le souci. Car ils avaient peur que certains en accumulent de trop et ça créait un esprit négatif autour du Val’Heureux et ça ne peut pas fonctionner aisni. C’est pourquoi on a trouvé une solution structurelle », précise la Bourgmestre de Plombières, Marie Stassen.
La communication vers les citoyens doit aussi être relancée. L’ADL espère également pouvoir compter sur d’autres moyens de distributions comme certaines manifestations locales quand le COVID le permettra. Le Val’heureux va donc devoir encore faire ses preuves.