Le télescope Einstein est un énorme projet scientifique de près de 2 milliard d’euros qui pourrait prendre place partiellement en Wallonie et plus particulièrement près d’Aubel. Ce mardi matin avait lieu en présence de 250 représentants des mondes politique, économique et académique de l’Euregio Meuse-Rhin la présentation des conclusions des projets et de leurs perspectives.
Séance de clôture des études préalables à l’installation du télescope Einstein, portée conjointement par les Pays-Bas, l’Allemagne et la Belgique. Une étape importante quant à la candidature de ces régions au projet d’installation de ce télescope à 300 mètres de profondeur afin de détecter les ondes gravitationnelles et mieux comprendre l’origine de l’univers. Mais rien n’est joué. "Ecoutez, c’est trop tôt pour le dire. En tout cas, on voit qu’au niveau technique, il n’y a pas d’obstacle à ce stade pour une candidature conjointe de la Belgique, de l’Allemagne et des Pays-Bas. Mais on sait aussi que les Italiens auront une candidature qui est forte. Et donc l’année prochaine sera réservée à la finalisation de la rédaction des dossiers de candidature. Mais en tout cas, le gouvernement fédéral, avec nos pays voisins, s’engage fortement derrière ce projet parce qu’il y a des impacts absolument extraordinaires, tant d’un point de vue scientifique que d’un point de vue socioéconomique pour la région et la province de Liège singulièrement" explique Thomas Dermine, le secrétaire d’État en charge de la Politique scientifique.
Réponse attendue en 2026
Ce télescope, un projet d’envergure dans le secteur scientifique qui occupe une place de choix dans l’économie wallonne, partie prenante dans ce projet. "Nous avons donc, pour soutenir la candidature et notamment les tests préalables qui sont indispensables, déjà investis d’une part 2 millions d’euros dans un premier temps et 7 millions d’euros dans un deuxième temps, de manière à ce que les tests préalables aussi l’analyse d’impact pour les PME puissent être menés à bien" explique Willy Borsus, le ministre wallon en charge de l’Économie et de la recherche.
L’université de Liège participe bien sûr aux études préalables par la construction d’un prototype de miroirs plongés à température cryogénique et isolé de toute perturbation, mais aussi via des études de sous-sol indispensable à l’obtention du projet. "La région se prête effectivement bien pour la construction d’un tel instrument. Donc un télescope à 300 mètres de profondeur. Mais il faut faire davantage d’investigation pour être sûr de bien positionné ce télescope, de manière à éviter des surcoûts, par exemple à cause des roches qui seraient moins favorables à certains endroits qu’à d’autres endroits " explique le Professeur de Géophysique appliquée Frédéric Nguyen de l’ULiège.
La présence du télescope Einstein à quelques kilomètres de Liège sera un atout pour les différents partenaires du projet et la Région. La décision finale de l’Europe devrait être prise dans le courant 2026. (France Defalle - RTC)