Le Stoneman Arduenna, les amateurs de VTT en ont certainement déjà entendu parler. Ce nouveau parcours a vu le jour dans les Cantons de l’Est il y a 3 ans. Le Stoneman, c’est aussi tout un concept né dans les Dolomites. Son père fondateur n’est autre que l’ancien champion italien Roland Stauder. Il était de passage ce week-end à Bütgenbach pour accompagner les vététistes désireux de tester le parcours.
Les bagages sont prêts. La quarantaine de vététistes présents très tôt ce matin à Worriken vont pouvoir prendre le départ du Stoneman Arduenna pour la toute première fois. C’est un fameux défi sportif qui les attend : 176 kilomètres à avaler avec 3900 mètres de dénivelé positif.
"Anvers, c’est un peu plat pour y faire du VTT. Ici, il y a quand même quelques montées, plus de dénivelé et donc plus de défis. Nous sommes un groupe d’amis. On espère prendre beaucoup de plaisir. Nos attentes sont très élevées. On est impatient de commencer", nous confie Jozef, un Anversois d’une trentaine d’années.
Le concept Stoneman est né voici une dizaine d’années. Et le père fondateur du Stoneman, c’est lui : Roland Stauder, ancien grand champion de VTT marathon. Aujourd’hui, cet Italien de 50 ans jouera le rôle de guide. "J’aime inciter les participants à profiter de la nature. Avec le VTT, c’est la meilleure possibilité de le faire car on explore beaucoup. La diversité de la nature est tout simplement géniale. Je remarque qu’il suffit d’une demi-heure pour se sentir en contact avec la terre. On reçoit beaucoup en retour grâce à la beauté des chemins. Si ce sont des sentiers escarpés, ça ajoute encore de la satisfaction personnelle. Plus on avance, plus on est heureux de sa performance. Mais l’objectif premier, je le répète, ça reste de vivre la nature", raconte Roland Stauder.
Le Stoneman pose habituellement ses jalons dans le massif prestigieux et exigeant des Alpes. Aux pays alpins comme l’Italie, la Suisse et l’Autriche succède donc, depuis trois saisons maintenant, ce parcours à travers les Cantons de l’est et ses paysages bucoliques.
"On peut choisir si on veut le faire en un jour, en deux jours ou en trois jours, selon la formule bronze, argent ou or. On achète un package de départ et ensuite, on fait cela librement, individuellement ou pas. Ce n’est pas une course, c’est un vrai défi sportif. Le parcours est assez exigeant. Il y a beaucoup de singletracks, des pentes très raides, des descentes techniques, ... tout ce qu’aiment les vététistes", explique Dany Heck, directeur adjoint de l’Agence du Tourisme des Cantons de l’Est.
"Le concept, c’est en fait une sorte de week-end "all-inclusif". On ne doit s’occuper de rien. Tout est réglé à l’avance. Les bagages sont transférés d’étape en étape. Tous les repas sont prévus, matin-midi-soir. C’est les vacances", relève Kathleen. "C’est une atmosphère différente du VTT habituel. C’est moins l’esprit compétition. On prend son temps et on regarde autour de soi", note Bruno.
Preuve de l’attrait très perceptible des vététistes pour le parcours, plus de 4.500 participants figurent à ce jour sur la liste des « finishers ». "C’est déjà un vrai succès. Il y a beaucoup de néerlandophones voire même de vététistes venant de plus loin mais malheureusement pas encore assez d’habitants du coin à mon goût", estime Dany Heck.
Reportée à cause du Covid, l’inauguration officielle du Stoneman Arduenna aura lieu ce samedi à Bütgenbach, en compagnie de Roland Stauder. Au programme : pumptrack, exposants VTT et ambiance musicale. Bar et restauration sur place. Ce sera la grande fête du mountainbike. Plus d’informations sur le Stoneman Arduenna en surfant sur leur site web.
Renaud Collette