Il y a des passions qui ne s’expliquent pas, qui vous prennent aux tripes et qui ne s’arrêtent jamais. Ce n’est pas Jean-Pierre Vallée qui dira le contraire. Ce Stavelotain de 77 ans est quasiment né avec un vélo dans les mains. C’est après son service militaire et de nombreuses randonnées en deux roues à travers la Norvège ou encore l’Inde qu’il a décidé de réaliser un tour du monde. Un périple qui l’amènera à Darwin, en Australie. Un pays qui deviendra finalement sa nouvelle résidence.
« J’ai entrepris le tour du monde en 1972, le 3 juin. Je me suis retrouvé à Darwin, après 52.000 km mais je n’ai pas pu terminer mon tour du monde, car il y a une grosse catastrophe, un cyclone qui a tué une cinquantaine de personnes. J’ai aidé à reconstruction de la ville », explique-t-il.
Après cette reconstruction, le Stavelotain a obtenu un Visa lui permettant de vivre là-bas. Il y a d’ailleurs fondé sa famille. Mais hors de question d’oublier sa passion. Jean-Pierre Vallée roulait ses 30 km par jour, ainsi que des escapades plus longues durant le week-end. Après 42 années de séparation, notre Stavelotain du bout du monde retrouva un ami à lui, Pierre Schillewaert, lui aussi passionné par le vélo.
Les deux compagnons de route se sont ensuite retrouvés en Australie, au nord de l’Inde ou encore en Amérique Latine. En 2020, après avoir roulé au Vietnam, en Thailande et au Laos, ils préfèrent arrêter leur périple avant de rentrer en Chine, la faute au Covid. Qu’à cela ne tienne, ils reprendront finalement la route fin d’année, vers le Cambodge. (Océane Gaspar)