A partir de ce lundi, le port du masque redevient obligatoire en permanence dans les écoles secondaires de Wallonie. Depuis la rentrée de septembre, élèves et professeurs devaient uniquement le porter lorsqu’ils se déplaçaient en classe ou dans les couloirs. Nous nous sommes rendus à l’Athénée royal de Welkenraedt pour savoir comment ce retour du masque était vécu par les élèves et les enseignants.
En anglais, comme dans d’autres langues, la phonétique est essentielle. Le retour du masque dans les écoles secondaires wallonnes empêche les professeurs de montrer les mouvements de lèvres pour prononcer tel ou tel son.
« Ici, ce sont mes premières heures donc je ne suis pas encore trop fatiguée mais parler toute la journée dans un masque, c’est assez épuisant, constate Bérénice Havart, professeur de langues à l’Athénée de Welkenraedt. Les cours de langues, ce n’est pas évident non plus car le positionnement de la bouche est important pour pouvoir bien prononcer. C’est vrai qu’il faut parler un peu plus fort donc c’est un peu plus fatiguant, mais ça va ».
Comme ce professeur, les élèves préfèrent de loin porter à nouveau cet accessoire encombrant plutôt que de suivre les cours en ligne. Un sentiment partagé par la direction.
« C’est un moindre mal, indique Thierry Knapen, directeur de l’Athénée royal de Welkenraedt. Retourner à l’enseignement hybride serait quelque chose de très compliqué. Même si d’un point de vue logistique, on en est tout à fait capable du jour au lendemain, les dégâts sur les élèves ont été très grands».
L’obligation du port du masque dans toutes les écoles secondaires wallonnes et pour les professeurs de primaire est en vigueur jusqu’à fin novembre. D’ici là, cette mesure sera évaluée en fonction des chiffres de l’épidémie.
(Aurélie Michel)