À la découverte d’un nouveau sport collectif : le hoop-picket. Il a été inventé récemment par deux jeunes Herviennes fraîchement diplômées en éducation physique. Ce nouveau sport est accessible à tous et il se joue par équipe mixte. Le premier tournoi de hoop-picket avait lieu samedi dernier au hall omnisports de Grand-Rechain. Découverte.
Prenez un demi-terrain de basket, quatre piquets, un cerceau de 50 centimètres de diamètre et deux équipes mixtes très motivées, c’est parti pour un match de hoop-picket. Ce nouveau sport collectif, très ludique, très physique aussi, gagne à être connu.
"On a décidé d’appeler cela hoop-picket parce que hoop veut dire cerceau en anglais et picket parce qu’on doit lancer le cerceau autour d’un piquet", explique Clara Ruzziconi, co-créatrice du hoop-picket, avant de préciser les règles du jeu : "c’est un jeu qui se joue à 5 contre 5. Il y a un cerceau. Et le but du jeu, c’est de se faire 5 passes puis de lancer le cerceau autour d’un des quatre piquets placés aux quatre coins de la salle pour pouvoir marquer un point. Il y a également une autre option pour pouvoir marquer un point, c’est de lancer le cerceau autour d’un joueur-piquet, autrement dit le joueur-piquet se place en position piquet avec les mains jointes au-dessus de la tête et si on arrive à lancer et à enfiler le cerceau, le point est marqué."
Un sport accessible, fair-play, physique, ...
Le hoop-picket se joue en quatre quart-temps de 8 minutes. L’équipe qui a le plus de points à l’issue du temps réglementaire remporte la rencontre. C’est une vraie discipline sportive qui ne manque pas d’atouts et qui défend de belles valeurs. "Cela travaille d’abord la coopération puisqu’il y a au moins 5 joueurs dans chaque équipe et tous les joueurs peuvent potentiellement toucher le cerceau avant de marquer un point. Ensuite, c’est un sport mixte, ce qui est toujours bien, notamment dans les écoles. C’est un sport fair-play parce que c’est de l’auto-arbitrage donc les joueurs doivent être fair-play sinon il y aura des soucis. Il n’y a pas de contact non plus donc pour celles et ceux qui ont un peu plus peur, ils peuvent quand même jouer et y aller à fond. Enfin, c’est un sport très accessible. Lancer un cerceau autour d’un piquet, c’est assez accessible. C’est normalement plus facile que de lancer une balle pour qu’elle rentre dans un panier par exemple", confie Clara Ruzziconi, qui ajoute également que, l’air de rien, c’est un sport très physique.
Tout est parti d’un délire...
Tester ce sport, c’est l’approuver. Les joueurs et joueuses rencontrés ce samedi semblent conquis. L’invention du hoop-picket, on la doit à Clara Ruzziconi et Pauline Marenne, deux jeunes Herviennes fraichement diplômées en éducation physique à l’HELMo Loncin. Et dire que tout est parti d’un délire entre copines... "On était au cours d’athlétisme avec Clara. Il y avait des javelots qui étaient plantés dans le jardin. Il y avait également des cerceaux un peu plus loin. On était en train d’attendre que les autres étudiants arrivent. Et, en attendant, on a commencé à lancer les cerceaux autour des javelots. Puis on a commencé à se mettre en position piquet pour essayer de les rattraper. Et c’est là qu’on s’est dit "waw, on va créer un sport". Au final, on a écrit les règles le jour même. On les a présentées à notre professeur de sport collectif qui nous a suivi à fond. On a ensuite testé tout cela avec nos camarades d’école mais aussi en stage dans des écoles primaires, secondaires, spécialisées. On a encore peaufiné et amélioré les règles par la suite. Et voilà, le hoop-picket est né. Un jeu logique, facile et accessible à tous", raconte Pauline Marenne, co-créatrice du hoop-picket.
Initiations dans les écoles
Il y avait du monde samedi dernier au hall omnisports de Grand-Rechain pour le premier grand tournoi de hoop-picket. 16 équipes, une centaine de joueurs, le tout dans une ambiance très conviviale, voilà qui ouvre des perspectives pour l’avenir. "On aimerait bien le développer dans les écoles via des initiations. Pourquoi pas créer un championnat à l’avenir, qui sait...mais on n’y est pas encore", conclut Pauline Marenne.
Au vu du succès rencontré lors de ce premier tournoi, le hoop-picket a de beaux jours devant lui.
Renaud Collette