L’annonce de la fin du transit des camions sur la N666 la semaine dernière au terme d’une ultime réunion de concertation en présence des communes de Pepinster, Theux et Sprimont, du SPW et des représentants du cabinet Di Antonio a été ressentie par beaucoup comme un ouf de soulagement. Depuis de nombreuses années, les poids lourds empoisonnent le quotidien des citoyens sans que les autorités locales n’aient la possibilité d’y répondre avec une solution durable. L’instauration d’un péage suivant le modèle viapass avait même été envisagée.
Décision contestée par l’Europe ?
Si le Ministre Di Antonio et le Bourgmestre de Pepinster semblent se réjouir de l’interdiction du trafic poids lourds internationaux dès 2019, l’optimisme est plus mesuré chez ceux qui pourtant l’attendaient en vainc. C’est le cas de l’ex conseiller et tête de liste DéFI aux prochaines communales Jean-Marie Fafchamps qui, dans un communiqué, préfère parler de projet plutôt que de solution. « Cette annonce est contraire à L’Acte unique européen de 1986 qui veut un espace sans frontières intérieures dans lequel la libre circulation des marchandises, des personnes, des services et des capitaux est assurée (article 7 a du traité CEE). Cela implique que les règles doivent être les mêmes pour tous et il ne peut pas y avoir de dérogation. On ne peut pas interdire les poids lourds internationaux si on n’interdit pas les poids lourds belges. Qu’un ministre et un bourgmestre juriste ignorent à ce point les principes du droit communautaire est peu vraisemblable. Ils doivent savoir qu’une telle décision sera immédiatement contestée par les transporteurs étrangers et que l’Europe cassera immédiatement leur décision", indique-t-il.
Le candidat DéFI va plus loin dans ses déclarations en signalant que leur affirmation est dénuée de tout fondement.