Il y a quelques mois encore, 420 groupes de mouvements de jeunesse étaient sans lieu de camp, soit près de 17 300 jeunes. Un appel avait alors été lancé pour résoudre ce problème. Noëlle Vliegen et son mari se sont donc dit qu’ils pourraient se lancer dans l’aventure. « En plus d’avoir une prairie à disposition, nous sommes producteurs de légumes bio. Ce n’est pas facile pour nous de gagner notre vie. C’était un bon moyen de compléter le revenu, en louant la prairie à trois unités sur l’été. Cela nous permet de percevoir une somme non négligeable », explique la propriétaire des lieux.
Et l’Épicerie des Champs n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Puisque presque toutes les unités ont pu trouver un endroit de camp pour cet été. La mobilisation a donc été au rendez-vous et le soutien du gouvernement wallon a finalement porté ses fruits. « Le gouvernement wallon a augmenté les moyens alloués à « Atouts-camps », qui est l’ASBL qui gère l’accueil des unités et qui peut aussi être un soutien aux agriculteurs qui accueillent des camps. Et en plus de cela, le gouvernement wallon a débloqué une aide supplémentaire de 500.000 euros qui va permettre de mettre en conformité beaucoup de bâtiments et de prairies », précise Anne Kelleter, Députée Ecolo au parlement wallon. Une somme qui peut atteindre 12 500 euros par endroit.
Être labellisé « Atouts-camps », ça a été le choix des maraîchers de l’épicerie des champs. L’occasion d’assurer aux jeunes certains critères de qualité d’accueil.
L’été de cette unité de Gent a donc été sauvé. Mais pour le prochain, des solutions doivent encore être trouvées pour ne plus vivre pareille situation. Changer ces dates de camp est une solution qui pourrait permettre à plusieurs unités de se succéder sur un même lieu. Mais c’est aussi une plus grande communication qui doit être mise en place entre les propriétaires de prairies et ceux qui en cherchent. (M.B)
