La Cour d’Appel de Liège vient de rendre son verdict dans l’affaire à charge de Magali Hermann, , une infirmière de 43 ans habitant Waimes, accusée de l’assassinat de son compagnon Christophe Briska. La peine est sensiblement plus lourde que celle prononcée en première instance, au tribunal correctionnel de Verviers, en février dernier. Soit 22 ans de prison au lieu de 12, avec arrestation immédiate à la clef.
A Verviers, la chambre criminelle du tribunal correctionnel l’avait reconnue coupable du meurtre par empoisonnement, un acte minutieusement préparé ne serait-ce que par le vol des produits mortels à la clinique de Malmedy, ce qui techniquement n’était pas contestable. Il rejetait la thèse de l’accusation estimant que le décès de l’ambulancier stavelotain ne résulte pas d’un suicide romantique a deux comme l’accusée le prétend, mais bien d’un dessein criminel sordide, réfléchi, préparé, visant à mettre fin à la seule vie de celui qui était en train de lui échapper. Il jugeait en effet cette volonté froide d’éliminer purement et simplement son compagnon non démontrée. Il tenait compte de la relation toxique entretenue entre les deux partenaires et des regrets sincères exprimés par la prévenue, ainsi que de son état dépressif et bipolaire.
La Cour d’Appel a de son côté estimé le contraire, et donc considérablement alourdi la peine infligée à Magali Hermann. (L.B.)