La Place Saint-Remacle entièrement vide, sans la moindre voiture, l’image est rare. Hier, pour les besoins du tournage d’une émission télévisée, c’était pourtant bel et bien le cas. Une vision si peu courante que le bourgmestre lui-même, Thierry de Bournonville, n’a pas hésité à la partager sur sa page Facebook.
Mais la Place Saint-Remacle sans voiture, certains en rêvent certainement. Et pas uniquement, l’espace d’un jour, pour le bon déroulement d’un tournage. C’est le cas de Sébastien Starck, ce jeune Stavelotain de 25 ans, à l’origine du lancement du groupe Facebook "Stavl’eû noss vèye". Un groupe qui, depuis sa création en décembre dernier, rassemble plus de 1950 membres. "L’objectif de ce groupe est réellement de mettre en avant tout ce qu’il se fait de bien à Stavelot. Cela peut être aussi un espace de débat, de réflexion et d’échanges d’idées", explique Sébastien Starck.
Des autocollants pour sensibiliser
C’est dans cette optique qu’aujourd’hui, le jeune Stavelotain désire prendre le pouls des citoyens par rapport à la possibilité de libérer la Place Saint-Remacle de la présence des voitures. "L’idée fait son chemin dans mon esprit. J’envisage de réaliser des autocollants que les automobilistes pourraient arborer à l’arrière de leur voiture. Ils s’engageraient alors à une seule chose : ne plus stationner sur la Place Saint-Remacle. Peu à peu, cela pourrait sans doute la désengorger. D’autant que des alternatives existent. Je pense en premier lieu au parking sous-terrain en face de l’abbaye".
Au travers de cette démarche, Sébastien Starck veut surtout sensibiliser les Stavelotains. "Pas question évidemment de demander l’interdiction pure et simple de stationner sur la Place. Je souhaite cependant attirer l’attention des Stavelotains sur le rôle citoyen qu’ils peuvent jouer s’ils désirent retrouver une place qui ne ressemble pas à un parking. Et, si, petit à petit, les automobilistes la désertent, cela pourrait peut-être donner des idées aux autorités politiques."
Libérer le triangle autour du perron
Justement, qu’en pensent les autorités politiques? "La question du stationnement est complexe", précise d’emblée le bourgmestre Thierry de Bournonville. "Je peux vous dire que si c’était simple, cela fait longtemps qu’il n’y aurait plus de voiture sur la Place Saint-Remacle."
D’autant que la place a ses spécificités, ce qui fait d’ailleurs son charme. "Nous avions fait une demande pour qu’elle soit classée comme monument historique. Ce que le Ministre Maxime Prévot a malheureusement refusé. Nous le regrettons car cela nous aurait permis d’obtenir des subsides pour rénover les trottoirs et entretenir les galets", explique Thierry de Bournonville.
Pour l’heure, une chose semble certaine c’est que, dans un avenir proche, il y aura moins de voitures garées sur la Place Saint-Remacle. "Nous allons libérer le triangle autour du Perron et le rendre aux piétons. L’échevin des Travaux, Fabien Legros, se penche actuellement sur le choix du mobilier urbain" précise Thierry de Bournonville qui insiste aussi "sur l’importance de tenir compte de la présence des différents acteurs du secteur horeca et des conséquences qu’une interdiction de stationnement sur la place pourrait avoir sur leurs activités".
(M.L.)