Comme de nombreux sports, la pétanque est à l’arrêt en raison des règles sanitaires. Tous les clubs sont fermés depuis début octobre. Comme au Fanny Pétanque Club de Pepinster, véritable référence en Wallonie, où on attend impatiemment la reprise.
C’est là que nous avons rencontré Claudy Weibel, champion du monde en tête à tête en 2015 et par équipe en 2000 et numéro 1 belge de la pétanque depuis de nombreuses années. Le citoyen de Fouches, près de la frontière luxembourgeoise, en a profité pour pointer et tirer quelques boules. Comme tous les pétanqueurs du pays, Claudy est à l’arrêt forcé. Aujourd’hui, il ronge son frein. "On a les dents longues. On a envie de jouer. On est en manque de compétition. On n’a pas d’entrainement. On ne sait pas où on en est. C’est très compliqué", confie-t-il.
A tout juste 50 ans, Claudy Weibel était loin de se douter qu’il serait un jour privé d’entrainements et de compétitions. Ce licencié au club de Rumilly, près d’Annecy, en France, ne bénéficie pas du statut d’élite sportif belge. Il ne peut donc pas continuer à pratiquer son sport. Au contraire de ses coéquipiers français et de ses adversaires aux quatre coins du Monde. Sans entrainement ni compétition, Claudy n’aurait certainement pas pu prétendre à un bon résultat sur le prochain championnat du Monde, son grand objectif de la saison. Maigre consolation : le Mondial, prévu en juillet à Lausanne en Suisse, est finalement annulé.
Comme de nombreux sports, la pétanque souffre elle aussi de la situation. En Belgique, tous les clubs sont fermés. Les compétitions sont à l’arrêt, sans doute définitivement. Les règles en vigueur ne permettent pas de jouer aux boules dans des conditions optimales. "Pour l’instant, on peut seulement jouer par groupe de 4. Ce qui signifie que deux joueurs rencontreraient deux autres joueurs toute la journée, sans changer d’adversaires. Ce ne serait pas gai", estime Michaël Hansen, secrétaire du Fanny Pétanque Club de Pepinster.
Avec ses 9 terrains intérieurs et ses 21 en extérieur, le Fanny Pétanque Club de Pepinster est l’un des plus gros clubs du pays. Il compte près de 400 membres. Sans rentrée d’argent et avec les charges qui s’accumulent, le club a déjà perdu environ 18.000 euros. Les dirigeants craignent aussi de voir filer de nombreux membres vers d’autres disciplines sportives.
Le monde de la pétanque espère désormais une reprise des activités pour le début du mois de juin avec, on l’espère, le retour du soleil et la possibilité d’organiser de tournois amicaux.
Renaud Collette
