Au lendemain des inondations de la mi-juillet, 25 lignes ferroviaires étaient devenues impraticables. Très vite, les équipes d’Infrabel se sont mobilisées. 6 semaines après, 22 lignes étaient de nouveau opérationnelles. 2 mois et demi après, le gestionnaire du réseau voit le bout du tunnel. Ce lundi 4 octobre, le dernier tronçon de la ligne 44 entre Pepinster et Spa-Géronstère sera de nouveau en service.
Audrey Degrange
Pepinster-cité ce mercredi matin et un premier sentiment, difficile de croire que dès lundi des trains circuleront à nouveau sur cette ligne 44 reliant Pepinster à Spa. Et pourtant, Infrabel qui gère le réseau ferroviaire est formel, les délais seront bien tenus. «Très sincèrement, j’ai aussi du mal à croire que les trains vont passer lundi, reconnaît Frédéric Sacré, Porte-parole Infrabel. Je fais totalement confiance à nos équipes car depuis le début, on a fixé des délais et dans la grande majorité des cas, on a pu s’y tenir. On avait 25 tronçons du réseau qui étaient concernés par les inondations et on a remis en service dans le calendrier qui était prévu donc lundi matin, il y a bien des trains qui rouleront. »
Une bonne nouvelle pour les nombreux étudiants habitués à emprunter quotidiennement cette ligne. Une prouesse aussi. Tout ici était à reconstruire. « Le pont qui était le prédécesseur de celui-ci était en parfait état malgré ses 50 ans, poursuit le porte-parole. Mais les crues ne l’ont pas épargné. Il n’y avait rien à récupérer donc on a dû reconstruire complètement ce pont. D’abord, les appuis en béton et puis les éléments de structure. On a fait ça en un temps record et maintenant, on est dans la phase où on met l’étanchéité c’est -à-dire des couches de caoutchouc qui vont éviter les infiltrations d’eau dans le béton même et qui pourrait menacer la durabilité de cet ouvrage, on construit pour durer. »
Depuis deux mois et demi, ces hommes travaillent d’arrache pied, le chantier est titanesque. A hauteur des usines Cabot, c’est un autre pont qu’il a fallu consolider. A Juslenville, ce sont les berges qui ont été empierrées pour éviter qu’elles ne s’affaissent. « On a reconstruit les fondations en rivière de la manière la plus solide possible et résistante à l’érosion,détaille Fabrice Cornet, Manager Génie Civil chez Infrabel. Par contre, on n’a pas pu offrir plus de capacité à la rivière car le rail est à la hauteur où il est il nous est impossible de remonter les ponts. »
Remettre en service une ligne n’est pas non plus une opération anodine. De nombreuses étapes devront encore être réalisées d’ici à lundi. « Il va falloir recontrôler que tout fonctionne avant de faire circuler les premiers trains, note Fabrice Cornet. Il faut recontrôler les signalisations, les catenaires et puis surtout, il faut reposer une voie pour remettre des rails. »
Ce 4 octobre, c’est donc bien l’ensemble du réseau ferroviaire wallon qui sera à nouveau opérationnel et ce, 10 semaines seulement après les inondations.