Les contaminations au covid-19 augmentent de façon vertigineuse. Des contaminations qui touchent aussi les personnel des pharmacies. Pour garantir à la population l’accès aux médicaments, le secteur des pharmacies s’est doté d’un plan d’urgence. Dans notre région, la densité importante des officines est un atout face à Omicron.
Cette pharmacie à Heusy, comme les autres dans notre région, est restée ouverte. Depuis le début de la pandémie, les pharmaciens font face. Ils ont répondu aux demandes de masques ou de gel hydroalcoolique comme aux inquiétudes des citoyens.
"On est fatigué"
« On est fatigué. Je pense que tout le monde l’est aussi, indique Clémentine Jonas, pharmacienne-gérante V-Pharma à Heusy. On a eu pas mal de moments difficiles, pas mal de monde aussi pour les tests antigéniques. C’était surtout le mois de décembre, mais on a toujours fait notre maximum et notre possible pour être toujours disponible ».
A cette surcharge de travail s’est ajoutée les inondations dans notre région. Sans compter les contaminations au virus Omicron et quarantaines qui touchent aussi le personnel des pharmacies.
« C’est vrai qu’au mois de décembre, on fonctionnait jour après jour. S’il avait fallu fermer, on l’aurait fait mais on a collaboré et on a réussi à passer le cap », soutient Hélène Gorria, directrice du réseau V-Pharma.
En phase rouge, renfort possible des pharmaciens retraités et militaires
Pour assurer leur service à l’ensemble des patients, le secteur des pharmacies s’est doté d’un plan d’urgence. Une sorte de thermomètre de 3 couleurs qui évolue en fonction de la charge de travail, des absences du personnel et de la pression sur les services de garde. En phase verte, tout fonctionne normalement. Lorsque les feux passent à l’orange, les horaires peuvent être adaptés par exemple. Et en phase rouge, on peut faire appel en renfort aux pharmaciens militaires, aux stagiaires et aux pharmaciens pensionnés.
"Un plan d’urgence qui vient un peu tard"
« Le plan d’urgence a le mérite d’exister mais, à notre sens, il vient un peu tard. Les pharmaciens ont déjà mis des choses en place », signale Hélène Gorria, directrice du réseau V-Pharma.
Les collaborations entre pharmacies, prônées en phase orange, par exemple, existaient déjà avant la pandémie et ont encore été renforcées.
Peu de craintes de fermeture
« Sur la région, on a assez peu de craintes de fermeture d’officine qui mettrait à mal le service au patient puisque l’intensité d’officines sur la région est quand même assez importante ».
Un premier état des lieux sur ce plan d’urgence est déjà attendu dès cette fin de la semaine.
(Aurélie Michel)