En février 2014, un clash violent a lieu entre Bruno et sa mère, âgée à cette époque de 71 ans. Ce jour là, on ne sait trop pourquoi, il se saisit du fauteuil dans lequel sa mère est assise, et le lance à travers la pièce. Résultat : une hanche fracturée pour la pauvre dame.
Ce ne serait d’ailleurs pas la première fois que des actes violents auraient lieu entre eux, selon une voisine qui finira par porter plainte à sa place, mais la mère cachait à son entourage les traces de ces actes de violence. Elle avouera plus tard qu’elle vivait sous son emprise, qu’il voulait être le chef de la maison, qu’il réclamait sans cesse de l’argent, qu’elle en était tétanisée.
Une deuxième scène, rapportée par une ex copine, a lieu en 2015, lorsque lors d’une nouvelle dispute, et alors que sa mère voulait quitter la pièce pour éviter la colère de son fils, Bruno la rejette violemment dans son fauteuil en lui disant « Ta gueule. Tu n’as pas intérêt à t’en aller »
C’est donc pour coups et blessures avec la circonstance aggravante que ceux-ci sont portés à un ascendant que Bruno comparaît devant le tribunal correctionnel. Huit ans plus tard « A cette époque, j’étais en état de détresse. J’avais perdu mon travail, et j’avais des dettes pour 20.000 euros. Dès lors, je buvais une bouteille voire deux par jour, et je fumais du cannabis. J’étais en permanence dans un état second. Je suis d’accord, on ne fait pas ça à sa mère » admet-il. Mais selon lui, tout ça est fini, il a retrouvé du travail et ne boit plus. Forcément, puisqu’il est chauffeur routier à l’international, ce qui ne fait pas bon ménage avec l’alcool. Et sa mère est décédée depuis lors.
Le ministère public est bien conscient du retard pris pour juger cette affaire, et tenant compte de l’absence de tout casier judicaire et de l’apparente resocialisation du prévenu, il ne requiert qu’une suspension du prononcé. Un verdict qui satisferait la défense, qui assure que son client assume et regrette son comportement.
Jugement dans un mois (L.B.)