Hier soir, au conseil communal de Limbourg, l’échevin des finances Jonathan Chanteux (MR) a vivement critiqué la gestion du CPAS, dont les comptes pour 2017 se soldent par un « énorme déficit » dixit la présidente ff Brigitte Baele, soit plus de 57.000 euros. Que la commune doit évidemment éponger.
« Bien sûr, il y a des facteurs externes, comme l’augmentation de l’aide sociale pure, en augmentation de plus de 364.000 euros en cinq ans (soit 267%), due surtout à la réforme Di Rupo, vous savez, celui qui a le cœur qui saigne ! » a reconnu l’échevin.
Mais il y a aussi des problèmes de gestion interne. « L’année dernière, la commune a déjà dû consentir une aide supplémentaire de 33.000 euros. On nous assurait alors que la situation était sous contrôle. Et voilà le résultat. » Et de se livrer à une série de questionnements sur des postes budgétaires, qualifiés même de fictifs, comme ces 6.500 euros prévus en recette d’intérêts. « Savez vous quel montant le CPAS aurait dû avoir en caisse pour obtenir ces 6500 euros d’intérêt ? 6millions 500.000 euros, soit la totalité du budget de la Ville ! »
En conclusion, l’échevin estime qu’il sera vital pour la prochaine majorité de trouver une explication à ces manquements et dérapages, et retrouver une trajectoire maîtrisable loin du flou actuel.
En l’absence de Philipe Dechesne, le président du CPAS (PS) pour raison de santé, sa remplaçante Brigitte Baele n’a guère pu répondre, sinon que les recettes en vente de bois se sont chiffrées à 2.500 euros seulement, contre plus de 40.000 euros l’année précédente.
Le groupe d’opposition « Changeons ensemble » n’a pas réagi non plus, un peu pris de court par cette intervention.
Mais le compte 2017 a été voté à l’unanimité, car l’opposition estime qu’il s’agit d’un acte technique et que rien d’illégal ni d’irrégulier n’a été relevé. (L.B.)