Intradel, c’est l’intercommunale qui gère les déchets de la Province de Liège. Actuellement, 72 Villes et communes y sont affiliées dont 18 dans l’arrondissement de Verviers. Elle présentait ce vendredi son bilan pour l’année 2022. Il est positif, la production des déchets ménagers est en constante diminution.
Audrey Degrange
En 2019, chaque habitant produisait 490 kilos de déchets ménagers par un. En 2022, ce chiffre est descendu à 469 soit une réduction de presque 5%. S’il est encore trop élevé, on peut toutefois parler d’évolution positive chaque année. « La réduction de production de déchets continue de progresser, confirme Marie - Christine Nossent, Directrice générale d’Intradel. Je mets entre parenthèse 2021 où il y a eu les inondations, 2020 où c’était le confinement et là, la production de déchets a été exceptionnelle et anormale. Nous avons 14 personnes au sein de l’intercommunale qui travaillent au département 0 déchet et qui déploient auprès de nos communes et de nos citoyens des bonnes pratiques en matières de gestion des déchets et de surtout de réduction et prévention de l’apparition du déchet. Donc oui, on peut espérer que ça percole et que les comportements évoluent. »
Et ce, même si les habitudes sont parfois difficiles à changer en témoigne encore les couacs rencontrés à Theux depuis le passage le 1er janvier aux conteneurs à puce sans parler de Verviers. « L’intérêt du passage aux doubles conteneurs, c’est qu’on va, dans les déchets ménagers résiduels, sortir la fraction organique. Elle va être bio-méthanisée, elle produit de l’énergie et un amendement de sol de très bonne qualité et qui remplace l’utilisation de produits chimiques sur les terres agricoles. A Verviers, milieu urbain dense, le double conteneur, ça se passe très bien. Il y a par contre eu des conteneurs collectifs enterrés avec pesée avec lesquels, on a rencontré un certain nombre de problèmes techniques qu’on est en train de résoudre mais qui effectivement ont pu poser des problèmes à certains citoyens, on ne le nie pas. C’est la législation sur les marchés publics qui fait que nous n’avons peut-être pas eu le meilleur produit», reconnait la directrice de l’intercommunale.
Une malfaçon qui ne doit pas empêcher le tri. Le traitement des déchets résiduels a, par exemple, permis à Intradel de fournir au réseau de l’électricité correspondant à la consommation annuelle de plus de 52 mille ménages. Une vente qui a aussi une incidence directe sur le portefeuille des citoyens. « Compte tenu des prix de l’énergie, ça nous a permis de compenser nos coûts de fonctionnement et de ne pas augmenter les cotisations d’Intradel pour 2023 et 2024 et donc pas pour les citoyens non plus. C’est particulièrement important, relève Patrice Decelle, Directeur financier d’Intradel. Et donc oui, comme on produit beaucoup d’électricité, on a eu un avantage par rapport à d’autres entreprises, l’augmentation de nos coûts qu’ils soient salariaux ou de fonctionnement ont pu être compensés par cette production et cette recette électrique qui a été plus importante. »
En matière de collecte, les recyparcs restent l’outil numéro 1 avec plus de 1000 visites par heure. Et plus de 95% des déchets recyclés et valorisés contre 17%, il y a 30 ans.