Hier soir, notre région n’a pas échappé aux intempéries. À Dolhain, à Herve, à Thimister, à Ensival, les pompiers de la zone VHP sont intervenus 70 fois entre 16 et 20H. Un début de soirée qui n’a pas été de tout repos, non plus, pour les habitants de la rue Louis Biérin à Pepinster. Si aujourd’hui, il ne reste plus rien, les coulées de boue et d’eau étaient bien présentes hier soir. « Pendant presque 4 heures, tout le monde a raclé, balayé, pelleté. Les pompiers sont venus pour aider à renettoyer la route. Et puis la pluie a repris, et en 10 minutes, c’était de nouveau la même chose, sauf que c’était moins boueux, c’était plus de l’eau sale », explique une habitante de la rue.
La cause, de ces dégâts, est connue. Et une solution existe, mais doit être mise en place par le SPW. Selon l’échevin, l’occasion de régler ce problème a été manquée après les inondations de 2021. « Il y a un exutoire d’un déversoir d’orage qui se trouve plus haut et qui arrive sur la voirie. L’ouvrage a été refait suite aux inondations, bien qu’il ait été convenu qu’on aurait pu faire une traversée de voirie, malheureusement ça n’a pas été réalisé. Nous avons donc été en discussion avec le SPW qui est le gestionnaire de cette route. Les travaux ne se sont pas faits, ils ont opté pour un autre système technique. Mais on se rend bien compte que le système a ses limites. Et dans tous les contacts qui ont été pris avec nos services, mais aussi avec l’AIDE, il est convenu que la seule solution, c’est de réaliser une traversée de voirie. On espère que les choses vont encore bouger dans les semaines, dans les mois qui viennent par rapport à ça », précise l’échevin des travaux, Michel Legrand.
Un avaloir défectueux devait être réparé ... la semaine prochaine
Malchance du calendrier, des interventions du SPW étaient programmées la semaine prochaine pour résoudre, en plus, un problème d’avaloir. Mais pour les habitants, c’en est trop. Aujourd’hui ils n’en peuvent plus. La crainte de revivre des évènements, comme en juillet 2021, est inévitablement présente.
« On est en permanence à devoir rester sur nos gardes. On a déjà rénové notre maison en partie, ce n’est pas encore terminé. J’aimerais ne pas encore devoir recommencer parce que là, ce serait beaucoup trop à encaisser. On a deux petites filles qui ont vécu les inondations, qui ont dû être portées sur le dos de mon compagnon pour pouvoir sortir de la maison. Moi, également. Elles ont vécu ça. Et si même on n’arrivera plus à ce stade-là, c’est déjà trop pour elles ».
Ce message, l’échevin l’entend et se dit prêt à ne rien lâcher pour tenter de résoudre le problème.
Les habitants de la rue comptent, malgré tout, lancer une pétition pour que les choses avancent, et le plus vite possible. (M.B)