Ce lundi, le gouvernement wallon a dressé le bilan sur les pires inondations de son histoire. Un an après, la facture s’élève déjà à 2,8 milliards d’euros pour la Wallonie. Et il faut encore reconstruire durablement...
Des dégâts humains et matériels immenses
*39 personnes décédées
*100.000 personnes sinistrées
*9.670 hectares sous eau
*11.000 voitures
*559 ponts abîmés
*160 infrastructures sportives endommagées
*15.000 foyers sans gaz au lendemain des inondations, 66.500 sans électricité et 47.000 sans eau.
Des dégâts remboursés à 100% et pas à 20% pour les sinistrés assurés
La Wallonie a tenu à indemniser à 100% des dégâts pour les victimes assurées. Mais, très vite, elle s’est heurtée à une loi fédérale qui plafonne l’intervention des assurances lors de catastrophe de grandes ampleurs. En juillet dernier, les assurés n’auraient touché que 20% du montant de leurs dégâts. D’où de délicates négociations, au lendemain du drame, entre le gouvernement et les assurances.
Après discussion, les assureurs ont quasiment doublé leur plafond d’intervention. C’est ainsi qu’à ce stade les assureurs interviennent à raison de 41% et lenGouvernement à raison de 59%.
Seulement voilà : si le montant dépassait 1 milliard 679 millions euros, les deux parties retournaient à la table des négociations. C’est chose faite. Les estimations des dégâts dépassent les 2 milliards 69 millions d’euros.
De 3 employés à 41 aux Fonds des calamités
Les personnes non assurées pouvaient, elles, demander une aide limitée auprès du Fonds des calamités. 7.673 demandes d’indemnisation ont été déposées.
*1911 demandes ont reçu une réponse positive
*1696 dossiers ont été refusés
*Le reste est en cours de traitement.
Il faut dire le Fonds des calamités ne comptait que 3 personnes avant les inondations de juillet. Ils sont maintenant 41. Le dernier agent vient d’entrer en fonction vendredi passé, tant les procédures d’engagement sont longues.
1.000 sites à sécuriser au niveau des berges
Au niveau des berges, 1.000 sites devaient être sécurisé. 46% des travaux sont terminés. Le reste le sera achevé pour l’hiver 2022.
La reconstruction résiliente des berges, c’est-à-dire leurs adaptations aux changements climatiques - des berges démarrera ensuite. Il y a 880 kilomètres de berges à aménager rien que pour le bassin de la Vesdre, soit la distance entre Verviers et Avignon.
(Aurélie Michel)