Une jeune fille se trouvant à la piscine d’Eupen a détecté un GSM se glissant dans sa cabine alors qu’elle se changeait. L’enquête permet d’arrêter un suspect, au passé judiciaire chargé dont une condamnation en 2019 pour détention d’images pédopornographiques. Relâché sous conditions, l’individu va commettre dès le lendemain dans une grande surface d’Aywaille une série de faits qualifiés de déviants. Il se met à suivre de jeunes enfants d’une dizaine d’années, se collant même à certaines fillettes, ou se grattant ostensiblement l’entrejambe devant elles, ou encore mettant la main aux fesses d’une gamine. On le surprend également à prendre des photos sous la jupe de dames adultes aussi bien que d’adolescentes.
Dimitri Lazaridis (39 ans), de Verviers, a été poursuivi devant le tribunal correctionnel, où il disait ne se souvenir de rien des comportements qu’on lui reproche car il buvait beaucoup au moment des faits, en août dernier. Mais il ne pouvait nier certains faits qui ont été captés par les caméras de surveillance, même s’il niait la détention d’images litigieuses qu’on a retrouvées sur son téléphone et sur son ordinateur.
« Mon arrestation a été une bonne chose, car avec trois mois de détention, je me rends compte qu’il faut mettre en place un traitement approprié. Je ne peux en effet pas expliquer ce qui me prend lorsque j’ai bu. Il faut que je voie un professionnel » avait-il dit.
Mme Lanza, ministère public, ne s’était pas laissée pas abuser par cette excuse de l’alcool : « sur les vidéos, il n’a pas l’air ivre. On dénombre une dizaine de victimes de son comportement déviant, mais toutes n’ont pas été identifiées. » Elle réclamait trois ans de prison.
Son avocat Me Cochart, avait contesté certaines préventions en droit, mais avait insisté sur la nécessité d’un traitement approprié et demandé donc de mettre en place un dispositif probatoire sous forme sursis probatoire.
C’est cette dernière disposition qu’a choisie le tribunal pour les 40 mois de prison qu’il inflige au fautif.
(Luc Brunclair)