Un Hervien de 42 ans a été jugé par le tribunal correctionnel, pour avoir tenté de mettre le feu à un immeuble voisin, qui était occupé par neuf personnes, dont sept enfants, le 23 février dernier ! Il avait dans un premier temps aspergé la façade arrière de pétrole, puis était allé chercher à pieds de l’essence avec un jerrycan. C’est alors qu’il revenait vers son domicile qu’il a été coincé par la police, avertie par la famille. A cette dernière, il déclare qu’il en avait marre de ses voisins tchétchènes, et qu’il voulait les cramer. Les policiers trouvent en effet une maison qui puait le pétrole et une famille terrifiée.
Devant le tribunal correctionnel où il a comparu toujours détenu, il mettait toutefois un bémol à ses propos. « Je ne voulais pas mettre le feu, seulement les intimider à cause du tapage que les enfants faisaient depuis le matin. J’étais sous l’effet de l’alcool et des médicaments, j’en voulais au monde entier » Et l’essence alors ? C’était pour son scooter. Mais il s’est avéré qu’il n’avait pas de scooter. « J’allais en acheter un le lendemain ».
Pour le ministère public, il y a bel et bien le début d’exécution d’un acte criminel, interrompu seulement par l’intervention des policiers et non par la volonté du prévenu. Il réclamait deux ans de prison.
Mais pour la défense, il n’avait pas d’intention réelle de bouter le feu. « C’était des paroles en l’air, dans un accès de rage provoqué par les nuisances sonores répétées des enfants. »
Le tribunal a cependant estimé qu’il y avait bien le début d’un acte criminel, et l’a condamné à deux ans de prison, avec sursis probatoire et la condition d’assurer un suivi psychologique. (L.B.)