La langue des signes est bien plus utilisée qu’on ne pense. Par exemple, à Herve, les accueillantes de la Maison d’enfants Petit à Petit, destinée aux enfants de 0 à 3 ans, signent avec les enfants. Et ce, qu’il soient malentendants ou entendants.
C’est avec Célian qui, aujourd’hui, n’est plus à la crèche que l’histoire commencé. Célian est sourd, et pour entrer en communication avec lui, les puéricultrices de la crèche Petit à Petit ont appris la langue des signes. Très vite, elles ont enchainé les formations. Jusqu’à signer avec tous les enfants de la crèche. Les trois puéricultrices se sont vite rendues compte que, non seulement ça ne retardait pas la langue parlée, mais qu’au contraire, ça aide TOUS les enfants à mieux se faire comprendre.
La langue des signes : une vraie richesse dont on ne voudrait plus se passer!
A la crèche, on est persuadé que l’utilisation conjointe de la langue parlée et de la langue des signes pour communiquer avec les enfants, les apaise. Signer rendrait aussi cette communication plus respectueuse…
Robin est malentendant, il est actuellement à la Maison d’enfants Petit à Petit à Herve. Il devrait bientôt entrer à l’école. Un passage qui sera très certainement plus facile à gérer grâce à l’accompagnement dont il a pu bénéficier à la crèche.
Une place se libère donc. Et ici à Herve, on souhaite très sincèrement maintenir la richesse de cette mixité et poursuivre ce travail d’accompagnement avec un autre petit bout sourd ou malentendant.
Nicole Fishers et ses consoeurs proposent également des ateliers aux parents de la crèche pour leurs apprendre la langue des signes.
Journée internationale des langues des signes
La journée internationale des langues des signes a lieu le 23 septembre. L’objectif est de la préservation des langues des signes et de la communauté sourde. Les langues des signes diffèrent à travers le monde, avec des rapprochements plus ou moins forts entre certaines par rapport à d’autres.
Cependant, contrairement aux langues orales, la reconnaissance, le développement et la promotion des langues signées n’est pas encore un réflexe pour les gouvernements des pays du monde. C’est aussi l’occasion de faire passer l’idée que les personnes sourdes et malentendantes ne doivent pas nécessairement être vues uniquement comme des personnes handicapées, et qu’elles peuvent aussi revendiquer leur appartenance à une minorité culturelle et linguistique.