La ville de Herve organise ces samedi et dimanche son tout premier week-end des producteurs locaux. Fruits, légumes, fromages, glace, cidre, bière, chocolat, les produits à découvrir seront multiples et variés. Une occasion unique surtout de découvrir tout le savoir-faire et la passion de ces producteurs qui ont décidé de vous ouvrir leurs portes à l’image de la Framboisière de Rosmel à Battice.
Audrey Degrange
La Framboisière de Rosmel, c’est avant tout l’histoire d’un pêché mignon. Celui de Rémi Hogge pour ce beau fruit rouge et charnu qui le pousse en 2002 à planter plus de 4500 framboisiers. En 2004, il obtient sa première récolte et d’emblée une réputation. Alors que la cueillette commence à peine, le téléphone de ce producteur n’arrête plus de sonner et les commandes s’enchaînent. « Les gens sont au courant que la saison démarre et tout le monde vient chercher les framboises. Malheureusement ces jours-ci, je tombe un peu à court tous les jours, regrette Rémi Hogge. Tout ce qu’on a déjà cueilli, toute la production est vendue assez vite mais à partir de la semaine prochaine, vu que la production va augmenter, tout va rentrer dans l’ordre. »
Pour l’instant, seules les framboises bien mûres sont récoltées car ici, aucune pression commerciale ou esthétique, le respect du fruit et des saveurs avant tout. « Elles sont délicieuses, comme d’habitude, sourit notre producteur. Elles sont très bonnes, la météo sert bien, on a du soleil, elles sont sucrées, le calibre est beau donc pourvu que ça dure ! »
Pour régaler les papilles et satisfaire les plus gourmandes, la Framboisière de Rosmel n’hésite pas à diversifier son activité et à la recentrer uniquement sur la culture de petits fruits. « Cette année, on commence avec les fraises vu que j’avais beaucoup de demandes. Les cerises, ça fait déjà quelques années qu’on en cultive mais je n’en avais pas assez donc on a replanté des cerisiers. On a également replanté cet hiver des myrtilles car j’ai aussi beaucoup de demandes pour ce fruit. »
Une culture, plutôt atypique sur le Plateau de Herve qui demande un vrai savoir-faire. « La myrtille demande un sol très acide. Ici, sur le Plateau de Herve, il est plutôt calcaire. On a donc dû changer le sol révèle Rémi Hogge. On a creusé des tranchées et on les a remplies de tourbe qui provient des pays scandinaves. C’est un substrat inerte mais acide qui convient bien pour la culture de la myrtille mais il faudra quand même encore patienter un an ou deux car il faut le temps que le buisson se développe. »
Cette expertise, la Ville de Herve vous invite à la découvrir ces samedi et dimanche lors du premier week-end des producteurs qui souhaite aussi rappeler l’importance de consommer local. « Au moins, on est sûr que c’est frais, on sait d’où ça vient un week-end comme celui qui arrive va permettre aux gens de se rendre compte de comment on cultive et qu’ils n’ont aucune crainte à avoir. »
Et surtout qu’ils rémunèrent à leur juste valeur le travail de vrais passionnés.