Vaste contrôle de police ce jeudi matin à la bretelle d’autoroute du Laboru. Les policiers de la Zone Fagnes, en collaboration avec la police fédérale, ont procédé aux contrôles de nombreux poids lourds. Un contrôle FIPA (Full Integrated Police Action) avec pour objectif principal : vérifier le temps de conduite et de repos des chauffeurs.
Bretelle d’autoroute fermée. Camions immobilisés sur le côté. Un vaste contrôle de police avait lieu ce jeudi matin à la bretelle d’autoroute du Laboru, sur les hauteurs de Theux. Il concernait uniquement les poids lourds. "Ils regardent les clignotants, les papiers pour voir s’ils sont en ordre, le tachygraphe aussi, etc. Normalement, tout est bon. Il manque juste un extincteur dans la cabine", nous rapporte un chauffeur belge, qui se fait contrôler pour la deuxième fois seulement.
C’est seulement la deuxième fois que ce chauffeur d’expérience subit ce type de contrôle. Il faut dire qu’il s’agissait d’un contrôle d’envergure. Un dispositif mis en place dans plusieurs endroits de la Province par la police fédérale, en collaboration avec les zones de polices locales. Objectif principal de l’opération : vérifier le temps de conduite et de repos des chauffeurs.
Les policiers de la zone Fagnes avaient, eux, également, une autre priorité, plus locale. "On a choisi cet axe pour la problématique du transit des camions dans le centre de Theux. Un problème qui s’est accentué avec les inondations de cet été. Donc on a décidé de faire une opération visible pour rappeler aux transporteurs que le centre de Theux est interdit. C’est d’abord un échange. On essaie de comprendre d’où ils viennent et où ils vont, ce qui fait qu’ils sont passés par ici et souvent, on fait preuve de compréhension", explique Sylvain Dohogne, inspecteur principal et chef du service roulage à la zone Fagnes.
Tous les véhicules de plus de 7,5 tonnes, qui ont transité par le centre de Theux, ont donc été contrôlés. Et d’autres ont été pris en charge par la police fédérale sur l’autoroute. Soit un total de 27 véhicules contrôlés. "Il faut savoir que parmi les chauffeurs contrôlés et verbalisés, un était en état d’imprégnation (alcool) alors qu’il conduit un véhicule de plus de 40 tonnes, là où il ne peut pas en plus. Cette personne va avoir forcément des problèmes pour repartir", confie Sylvain Dohogne.
L’opération a duré 6 heures. 12 policiers étaient mobilisés. Résultat : rien que pour le contrôle au Laboru, les policiers ont infligé un peu plus de 14 000 euros d’amendes, avec perception immédiate. (Renaud Collette)